Eglise

  • 50330 Gonneville-Le Theil
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Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Église attestée
XVe siècle
Statues et constructions
1740
Agrandissement de la nef
XVIIe siècle
Agrandissement des fenêtres
XIXe siècle
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 324) : inscription par arrêté du 16 mai 1972

Personnages clés

Richard de Reviers Seigneur ayant rattaché l'église à la collégiale de Néhou.
Adrien-François de Bricqueville Curé de Gonneville de 1731 à 1763.
François Jouenne Paroissien ayant financé l'agrandissement de l'église en 1740.
Jean La Guette Seigneur de Gonneville ayant fait construire une partie de l'église.
Bernard de Pierrepont Curé sous le ministère duquel une partie de l'église a été construite.

Origine et histoire

L'église Saint‑Martin de Gonneville se dresse dans le bourg de Gonneville, commune déléguée de Gonneville‑Le Theil, dans le département de la Manche en Normandie. L'édifice catholique est inscrit dans sa totalité au titre des monuments historiques. Sa construction s'est étalée du XIVe au XVIIIe siècle. Un acte de 1105 atteste qu'une église existait déjà au début du XIIe siècle et le vocable de saint Martin suggère une fondation plus ancienne. Le fief de Gonneville dépendait de la baronnie de Néhou ; la collégiale fondée par Richard de Reviers en 1105 y rattacha l'église, puis son fils la donna à l'abbaye de Montebourg, qui devint le patron et nommait le curé. Située près d'une voie romaine, la paroisse aurait été christianisée dès les VIIe–VIIIe siècles et de façon durable après les invasions scandinaves. À la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne, la cure disposait de revenus et de terres importants, et des agrandissements et aménagements furent entrepris. Entre 1731 et 1763 la cure fut tenue par Adrien‑François de Bricqueville, et en 1740 le paroissien François Jouenne finança la construction d'une travée à la nef, l'agrandissement de l'église et l'édification du porche. Pendant la Révolution, les biens mobiliers de la fabrique furent vendus, à l'exception de l'église et du presbytère ; des statues furent cachées par un paroissien tandis que d'autres éléments furent détruits ou enlevés. Après la Révolution, les curés successifs réparèrent l'édifice avec leurs moyens et grâce à des quêtes ; au XIXe siècle on reconstruisit le maître‑autel, on pava la nef, on releva le calvaire et on posa une sonnerie de trois cloches. D'autres travaux et décorations furent réalisés tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, notamment la dorure du maître‑autel, la pose d'une tribune, la réparation de la charpente et la restauration du clocher en 1900. L'église présente une nef voûtée en bois en demi‑canon, séparée du chœur par un arc triomphal ogival et une poutre de gloire. Le chœur gothique du XVIe siècle, voûté en croisées d'ogives, comprend trois travées et une abside à pans coupés, et sa voûte repose sur des faisceaux de colonnettes à chapiteaux superposés. À l'origine l'édifice s'éclairait par cinq fenêtres ogivales dont deux ont été bouchées ; la baie derrière l'autel est obstruée par un retable représentant l'Assomption de la Vierge (1812‑1820, restauré). Les autres ouvertures furent agrandies au XVIIe siècle, époque où certains arcs ogivaux furent remplacés par des anse de panier alors en vogue. Le clocher, couvert d'un toit en bâtière et élevé sur le côté nord, s'appuie sur une petite chapelle nord dédiée à saint Éloi, qui formait avec la chapelle de la Vierge au sud un petit transept. La clef de voûte de la travée centrale du chœur porte les armes de Jean La Guette, seigneur de Gonneville, qui fit construire cette partie, sous le ministère du curé Bernard de Pierrepont. L'église abrite plusieurs œuvres protégées au titre des objets des monuments historiques, parmi lesquelles une statue en terre cuite polychrome de saint Antoine (XVe siècle) avec sa clochette, un groupe sculpté polychrome du XVIe siècle dit Charité Saint‑Martin, une statue de saint Gilles avec sa biche du XVIe siècle et une statue du XVe siècle d'un saint tenant un petit livre, peut‑être saint Jude. Le maître‑autel du XVIIIe siècle, en chêne, est pourvu d'un retable du XVIIe siècle surmonté d'un Christ, encadré par des statues de saint Martin en évêque et de saint Jean, et surmonté d'un tableau restauré de l'Assomption datant du premier quart du XIXe siècle ; le tombeau de l'autel date de 1812‑1820. L'autel de la Vierge conserve une Vierge à l'Enfant en pierre calcaire polychrome du premier quart du XVe siècle, couronnée d'un diadème à grands fleurons. L'ensemble du monument et son mobilier témoignent d'une histoire longue associant évolutions architecturales, dévotions locales et restaurations successives.

Liens externes