Fondation du prieuré 1130 (≈ 1130)
Fondation du prieuré clunisien et édification de l'église Notre-Dame.
1422
Incendie du prieuré
Incendie du prieuré 1422 (≈ 1422)
Le prieuré est incendié par les Bourguignons.
XVIe siècle
Reconstruction du prieuré
Reconstruction du prieuré XVIe siècle (≈ 1650)
Le prieuré est reconstruit après l'incendie de 1422.
1840
Classement de l'église
Classement de l'église 1840 (≈ 1840)
L'église Notre-Dame est classée parmi les monuments historiques.
1932
Classement des bâtiments
Classement des bâtiments 1932 (≈ 1932)
Les bâtiments du prieuré sont classés au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1840 ; Bâtiments du prieuré : classement par journal officiel du 22 novembre 1932
Personnages clés
Henri, seigneur d'Airaines
Seigneur d'Airaines dont la dalle funéraire est conservée dans la chapelle seigneuriale.
Catherine, épouse d'Henri
Épouse d'Henri, seigneur d'Airaines, dont la dalle funéraire est conservée dans la chapelle seigneuriale.
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
Le prieuré d'Airaines, implanté dans la commune d'Airaines (Somme), est une maison clunisienne dépendant du prieuré Saint‑Martin‑des‑Champs de Paris. Fondé en 1130, il fut incendié par les Bourguignons en 1422 puis reconstruit au XVIe siècle. Déclaré bien national à la Révolution française, il fut vendu et transformé en bâtiment agricole. Les bâtiments du prieuré ont été classés au titre des monuments historiques, parution au Journal officiel du 22 novembre 1932.
L'église Notre‑Dame, édifiée vers 1130, est l'un des plus anciens édifices religieux de la Somme et illustre le style de transition entre le roman et le gothique ; elle figure sur la première liste des monuments historiques de 1840. Sa façade romane se caractérise par une grande sobriété : un portail dépourvu de tympan est surmonté d'une baie en plein cintre très simple. La nef est couverte de voûtes d'ogives primitives et repose sur des colonnes portant des chapiteaux de type cistercien. Une statue en bois de saint Antoine ermite, conservée dans l'église, est classée au titre d'objet par arrêté du 12 juillet 1912.
La cuve baptismale, pièce maîtresse de l'édifice, date du XIe siècle ; taillée en pierre calcaire pour le baptême par immersion, elle porte sur ses côtés des personnages accroupis d'allure fruste, sans doute des catéchumènes, et l'un d'eux est représenté tenté par un diable prenant la forme d'un dragon lui parlant à l'oreille. Le bord supérieur est décoré d'une torsade et les angles sont moulurés en forme de colonnettes ; la cuve est classée au titre d'objet par arrêté du 23 octobre 1897.
La chapelle seigneuriale, située dans le bas‑côté sud, conserve un autel en pierre du XIIe siècle ainsi que les dalles funéraires d'Henri, seigneur d'Airaines, et de son épouse Catherine, datées du XIIIe siècle. Elle est close par une cloison ajourée en bois du XIVe siècle restaurée en 1966 ; l'autel, les dalles et la cloison sont classés par arrêté du 21 février 1907.
Le bâtiment prieural, de la Renaissance, présente des fenêtres à meneaux et des pignons à gradins ; restauré, il abrite aujourd'hui un centre culturel où sont organisées des expositions temporaires.