Église Notre-Dame d'Athenay à Chemiré-le-Gaudin dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Notre-Dame d'Athenay

  • Athenay Les Roupies
  • 72210 Chemiré-le-Gaudin
Église Notre-Dame dAthenay
Église Notre-Dame dAthenay
Église Notre-Dame dAthenay
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Église Notre-Dame dAthenay
Église Notre-Dame dAthenay
Crédit photo : HubertduMaine - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise d'Athenay (cad. ZC 56) : inscription par arrêté du 20 juin 1988

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame d'Athenay, située dans le hameau d'Athenay à Chemiré-le-Gaudin, est une ancienne église paroissiale du premier âge roman, propriété de la commune et entretenue par l'association Les amis de l'église d'Athenay depuis 1987. Probablement édifiée en réutilisant des structures gallo-romaines, sa nef est complétée au XIe siècle et ses portails sud et ouest achèvent la nef romane au XIIe siècle ; l'édifice est mentionné dans le cartulaire de Saint-Vincent dès cette époque. Au XVIe–XVIIe siècles, deux chapelles formant transept et une sacristie accolée à la chapelle nord sont ajoutées, l'une des baies portant la date de 1670. L'église perd son statut paroissial lors du rattachement du bourg à Chemiré-le-Gaudin par décret impérial en décembre 1809. Le Grand Hiver de 1709, qui provoqua destructions et disette, est à l'origine d'un pèlerinage à la Vierge organisé le 2 juillet ; depuis 1987 la procession a lieu le samedi suivant le 2 juillet. Des vitraux contemporains de Cathy Van Hollebeke, posés en 2023, évoquent cet épisode et le pèlerinage. Un hôpital, aujourd'hui démoli, est mentionné derrière l'église sur le site communal. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 20 juin 1988.

Orientée avec une légère déclinaison vers le sud, l'église mesure environ vingt et un mètres de longueur pour une nef de 6,15 mètres de large ; elle comprend une nef romane (XIe–XIIe), un chœur du XVe et un transept du XVIIe siècle. La façade ouest, en petit appareil calcaire cubique, présente un décor en sablier en grès roussard ; son unique ouverture est un portail en plein cintre sans tympan, inscrit dans une ancienne baie plus large. Le mur nord, du même appareil, est percé de trois fenêtres étroites sous la toiture dont les linteaux monolithiques présentent des rainures radiaires simulant des claveaux ; Alain Valais y voit la réutilisation d'un édifice gallo-romain. La sacristie, accolée au mur est de la chapelle nord, s'aligne sur le pignon du chevet sans chaînage apparent entre les murs ; le chevet plat comporte une grande baie obstruée. Le mur sud, d'appareil plus irrégulier, laisse supposer une construction romane plus tardive ; les portails sud et ouest, de taille et de forme semblables, présentent des claveaux alternant grès roussard et calcaire. La nef est couronnée côté occidental d'une flèche en charpente formant clocher. Au milieu de l'ancien cimetière se dresse une croix monumentale du XVIe siècle, inscrite aux monuments historiques depuis le 17 février 1928.

L'intérieur n'est pas voûté ; un berceau en lambris couvre l'édifice et quatre poteaux soutiennent la charpente du clocher, les deux poteaux ouest supportant une tribune. Des fragments de peintures médiévales subsistent sur le mur nord de la nef et dans la chapelle sud. La pose des dix vitraux de 2023 a permis de réhabiliter trois petites fenêtres du mur nord auparavant obstruées ; ces verrières rappellent le Grand Hiver et le pèlerinage.

Le mobilier est riche et en grande partie protégé. Le retable en menuiserie du maître-autel, du XVIIe siècle, est inscrit à titre d'objet aux monuments historiques depuis 1975 ; il comporte des panneaux peints et une statuaire abondante en terre cuite polychrome de la même époque : le groupe de la Visitation, classé, surmonte le registre inférieur qui comprend saint Joseph et l'Enfant Jésus, le tabernacle aux panneaux peints et le groupe de l'Éducation de la Vierge, également classé. La croisée est occupée par une clôture de chœur et des bancs de fidèles du XVIIe siècle inscrits, et une poutre de gloire portant un Christ en terre cuite polychrome du XVIIe, inscrit, marque l'entrée du chœur. Dans la chapelle sud, un panneau de bois sculpté polychrome classé du XVIe siècle représentant l'Adoration des mages décore l'autel ; il est surmonté de trois statues du XVIIe siècle inscrites, saint Étienne, saint Michel terrassant le dragon et saint Blaise. À l'entrée de cette chapelle, un bâton de procession du XVIIe siècle, orné d'un édicule triangulaire à colonnes torsadées avec deux statuettes de la Visitation, est au centre de la procession annuelle de juillet. Dans la chapelle nord, le mur oriental porte trois statues : deux terres cuites du XVIIe siècle (saint Sébastien et une Vierge à l'Enfant) et une statue en pierre polychrome classée, saint Hyacinthe de Cracovie. Dans la nef, accessible par le croisillon nord, se trouve une chaire à prêcher du XVIIe siècle inscrite ; sur le mur nord, près des restes de peintures médiévales, se tient une Vierge allaitante en terre cuite polychrome du XIVe siècle classée. Au début de la nef côté sud sont installés des fonts baptismaux en calcaire du XVIe siècle inscrits, et près de l'entrée sud se trouve un tronc ancien en bois et ferronnerie, probablement du XVIe siècle.

Liens externes