Construction romane XIIe siècle (≈ 1250)
Début de la construction de la nef et des six premières travées en style roman.
Fin du XIIe siècle
Ajout du chœur
Ajout du chœur Fin du XIIe siècle (≈ 1295)
Construction du chœur et des bas-côtés en style gothique.
XIIIe siècle
Achèvement du transept
Achèvement du transept XIIIe siècle (≈ 1350)
Construction du transept et finition des éléments gothiques.
XVIIIe siècle
Modifications intérieures
Modifications intérieures XVIIIe siècle (≈ 1850)
Destruction du jubé et agrandissement des fenêtres pour plus de luminosité.
XIXe siècle
Restauration majeure
Restauration majeure XIXe siècle (≈ 1865)
Reconstruction du clocher, ajout de la sacristie et pose de nouveaux vitraux après un incendie.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1840
Personnages clés
Victor Dupont
Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Marie de Blois
Mécène ayant financé la chapelle latérale
Guy de Maupassant
Auteur ayant évoqué l'église dans sa nouvelle « Conflits pour rire ».
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame d'Étretat, protégée au titre des monuments historiques, se situe à Étretat, en Seine-Maritime. Elle est évoquée dans la nouvelle « Conflits pour rire » de Guy de Maupassant, issue du recueil Contes et nouvelles. Éloignée du centre du bourg, elle se trouve au niveau de l'avenue Nungesser et Coli. Sa taille, remarquable par rapport à l'ancien village, s'explique par sa dépendance à l'abbaye de Fécamp. La construction remonte aux XIIe et XIIIe siècles et l'édifice a été remanié au XIXe siècle. L'église a un plan en croix latine surmonté d'une tour-lanterne portée par quatre piliers et éclairée par huit fenêtres à lancettes, caractéristique des gothiques normand et anglais. La nef présente deux niveaux d'élévation typiques du style normand ; la façade, à l'exception d'un tympan du XIXe siècle, et les six premières travées sont romans. Le reste a été achevé en style gothique : le chœur et les bas-côtés à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, le transept au milieu du XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le jubé qui séparait la nef et le chœur fut détruit et les fenêtres furent agrandies pour augmenter la luminosité. Après un incendie, le clocher a été reconstruit ; les voûtes ont été refaites, une sacristie ajoutée et de nouveaux vitraux posés au XIXe siècle. La façade, caractéristique du roman régional, se compose d'un mur « écran » surmonté d'un pignon, sans tours ni statues, et d'un portail en plein cintre dont les voussures sont ornées de motifs géométriques (bâtons brisés, fleurettes, frettes crénelées) propres à l'art roman en Normandie. Le corps de l'église est ceint de corbeaux romans pittoresques ; le chevet rectangulaire se dissimule derrière la sacristie du XIXe siècle. À l'intérieur, les six premières travées conservent un aspect roman avec arcs en plein cintre, décor géométrique et piliers massifs ; la plupart des chapiteaux sont épannelés, tandis que ceux du chœur, plus tardifs, montrent l'influence française du début du XIIIe siècle avec des chapiteaux carrés à feuilles d'eau. Le mobilier comprend une statue de la Vierge du XIVe siècle dans le bas-côté nord et un orgue Cavaillé-Coll du XIXe siècle ; la nef est décorée de drapeaux rappelant la vocation maritime d'Étretat. Des soldats du Commonwealth morts pendant la Première Guerre mondiale reposent dans une partie du cimetière autour de l'église, liée à la présence d'un hôpital militaire à Étretat durant cette période.