Église Notre-Dame de Bayon-sur-Gironde en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Notre-Dame de Bayon-sur-Gironde

  • Le Bourg-Sud
  • 33710 Bayon-sur-Gironde
Église Notre-Dame de Bayon-sur-Gironde chevet
Église Notre-Dame de Bayon-sur-Gironde
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Crédit photo : Tmouchentois - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
1660
Fissures dans le chœur
1792
Remplacement de la toiture
1802
Effondrement de la charpente
1846
Réparations financées par l'État
1860-1874
Restauration et agrandissement
1877
Remaniement du clocher
1922
Classement du clocher
2007
Inscription de l'édifice
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le clocher et l'abside : classement par arrêté du 12 janvier 1922 - L'église en totalité, à l'exception des parties déjà classées (cad. B 463) : inscription par arrêté du 10 décembre 2007

Personnages clés

Mora Sculpteur de la statue de la Vierge surmontant le clocher.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame de Bayon‑sur‑Gironde (Gironde) est un édifice catholique d'origine romane bâti au XIIe siècle, situé au centre du bourg. Son clocher et son abside ont été classés monument historique par arrêté du 12 janvier 1922 ; le reste de l'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 10 décembre 2007. Avant l'édifice actuel, une première église en bois dédiée à saint Éloi, édifiée vers le Ve siècle entre le bourg et le fleuve, a laissé des fondations visibles à environ 200 m dans les vignes et aurait été détruite lors d'une expédition de Normands. Vers 1185 les habitants firent bâtir une église en pierre présentant une nef unique non voûtée terminée par une abside intérieurement circulaire et extérieurement à sept pans ; la nef mesurait alors environ 28 m de longueur sur 6,75 m de largeur et chaque mur latéral comportait trois fenêtres en meurtrière. Au XVIe siècle l'église avait le statut de prieuré dépendant de l'évêché de Comminges et fit l'objet de longues controverses de juridiction avec divers établissements religieux. Au XVIIe siècle un cloître fut édifié sur le flanc nord et des fissures graves furent signalées dans le chœur vers 1660. La toiture fut remplacée en 1792 et la charpente s'écroula en 1802. En 1846 l'État accorda des secours pour la réparation et, entre 1860 et 1874, l'édifice fut réparé et agrandi : deux absidioles semi‑circulaires furent ajoutées au nord et au sud pour former le transept et donner à l'église son plan en croix latine, le plafond de la nef fut voûté et des baies supplémentaires percées dans l'abside. En 1877 le clocher roman fut remanié et rehaussé d'une flèche pyramidale ; il fut surmonté d'une statue de la Vierge sculptée par Mora et la structure dut être renforcée par une triple ceinture métallique pour supporter le surcroît de poids (30 tonnes mentionnées pour l'ensemble). Les bombardements du Bec d'Ambès pendant la Seconde Guerre mondiale fragilisèrent l'édifice ; en 1950 la dégradation était importante et le financement des travaux ne fut obtenu qu'en 1980. La restauration principale s'est achevée en 1988 ; des travaux complémentaires ont ensuite traité l'oxydation des fers, remplacé des pierres abîmées et étayé les ouvertures ; l'église a rouvert en 2010, la grosse cloche demeurant toutefois muette et la statue de la Vierge signalée comme menaçant de chuter. Le chevet à sept pans présente une élévation à trois niveaux avec deux registres d'arcatures aveugles encadrant un niveau intermédiaire percé de baies éclairant le chœur, et une corniche portée par des modillons couronne l'ensemble. Le clocher occidental, quadrangulaire et précédé d'un narthex formant porche, est rythmé par quatre corniches marquant cinq niveaux ; le rez‑de‑chaussée ouvre par une porte cintrée encadrée de colonnes engagées et les étages supérieurs montrent des ouvertures et des colonnes organisées en paires et en groupes selon l'élévation. Malgré les remaniements du XIXe siècle, le décor sculpté roman reste lisible, notamment des modillons figurés aux sujets animaliers et monstrueux (félins, porc, chouette, singe), quelques figures humaines dont une femme exhibitionniste, ainsi que des motifs non figurés (entrelacs, dolio, ornements végétaux) dont le style est caractéristique de la fin du XIIe siècle. Le narthex repose sur quatre colonnes sommées de chapiteaux romans en bon état représentant un lion bicorporé, deux décors végétaux et la cité céleste. Le clocher abrite quatre cloches : la grosse datée de 1860, deux cloches moyennes dont l'une a été refondue à plusieurs reprises (réparée en 1696 et refondue en 1780) et la seconde fondue en 1860, ainsi qu'une petite cloche provenant de la chapelle Saint‑Augustin de l'île Cazau ; en 1877 elles furent installées dans le nouveau beffroi sur trois niveaux (la grosse en bas, puis les deux moyennes) tandis que la petite reste hors beffroi suspendue à un rail métallique. L'église conserve deux éléments remarquables à l'intérieur : un bénitier obtenu par creusement d'un chapiteau corinthien en marbre, découvert vers 1908 et attribué par tradition aux Piliers de Tutelle de Bordeaux, et une pierre de chancel mérovingienne intégrée dans le mobilier liturgique. Le chapiteau‑bénitier, décoré de rinceaux et reposant sur une base moulurée à tores et scotie, est présenté comme un bloc de marbre réemployé et associé par la tradition à une gabare en provenance de Bordeaux. La pierre de chancel, datée de l'époque mérovingienne, porte des motifs anciens : deux cercles et un carré reliés par des branches évoquant une croix de Saint‑André, une marguerite à onze pétales au centre et quatre acanthes en écoinçons, l'entrelacs qui encadre la composition formant un labyrinthe symbolique menant à la fleur centrale. Les restaurations successives ont effacé la décoration romane primitive de la nef. Les vitraux du chœur représentent la Vierge au centre, accompagnée de saint Jean à sa droite et de saint Joseph à sa gauche, complétés par quatre verrières à motifs géométriques ; le transept est éclairé au nord par saint Louis et au sud par saint Vincent, et la nef reçoit quatre grands vitraux géométriques.

Liens externes