Église Notre-Dame de Bieuzy à Bieuzy dans le Morbihan

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Bieuzy

L’église Notre-Dame de Bieuzy, dans le Morbihan, se dresse au sein d’un enclos surélevé et présente une architecture mêlant des éléments de la fin du gothique flamboyant et de la Renaissance. Les parties les plus anciennes concernent le chœur et la nef, résultat d’une reconstruction homogène datée de 1560, réalisée grâce au mécénat de Michel de Rimaison ; ses armes et celles de familles alliées se retrouvent sur les contreforts, les pignons du chœur et les sablières de la nef, ainsi que sur la sacristie. Le chevet polygonal, de type Beaumanoir, n’a pas été modifié : ses trois pans sont éclairés par des fenêtres ogivales moulurées et surmontés de pignons aigus, tandis que des pinacles en balustre amortissent chaque contrefort. Les vitraux du chevet, très restaurés, illustrent des scènes de la Passion et de la Résurrection et ont fait l’objet d’interventions anciennes. Deux chapelles latérales, considérées comme des bras de transept, datent de la seconde moitié du XVIIIe siècle : la chapelle sud est datée de 1753 et mentionne le recteur Julien Dequay, la chapelle nord comporte une inscription latine liée au recteur Louis Pirvaux avec une date portée sur la pierre (1781) et apparaît parfois datée de 1786 dans les comptes rendus. À la fin du XIXe siècle, des travaux importants modifièrent la façade ouest et élevèrent un nouveau clocher d’après des plans du chanoine Abgrall ; la reconstruction du mur sud et l’érection du clocher furent réalisées par l’entrepreneur Canevet. La sacristie, avec un étage aménagé en secrétairerie, porte aussi le blason des Rimaison et pourrait avoir été à l’origine une chapelle privée de cette famille. L’église a fait l’objet d’inscriptions et de restaurations successives : les boiseries du chœur ont récemment été démontées, laissant apparaître le mur en pierre de taille et les niches-crédences, et des campagnes de restauration sont en cours. Le mobilier comprend des statues en bois et plâtre polychrome des XVIe au XIXe siècles, un buste-reliquaire de saint Gouvry et une girouette en métal découpé figurant le martyre de saint Bieuzy. Un catafalque daté de 1785, réalisé en châtaignier et signé, est enregistré parmi les monuments historiques et a été restauré ; le monument aux morts, sculpture en granite d’Albert Bourget, date de 1925. Deux pierres, liées à la chapelle Saint-Gildas, et une pierre sonnante également conservée près de la chaire évoquent la tradition locale selon laquelle saint Gildas appelait les fidèles. L’ossuaire qui figurait sur le cadastre de 1828, adossé à l’enclos au sud de l’église, a disparu, vraisemblablement lors de la translation du cimetière en 1913. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques.

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