Église Notre-Dame de Biéville à Biéville-Beuville dans le Calvados

Patrimoine classé Clocher en bâtière Eglise fortifiée Eglise romane

Église Notre-Dame de Biéville

  • 2 Rue Lemanissier
  • 14112 Biéville-Beuville
Église Notre-Dame de Biéville
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Crédit photo : RéMineur7 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Bieville : classement par arrêté du 21 mai 1910

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Biéville

L'église Notre-Dame de Biéville, de style roman, se trouve à Biéville-Beuville dans le département du Calvados ; l'édifice date du XIIe siècle et appartient à la commune. Elle a été classée au titre des monuments historiques en 1910. Selon les sources, Renouf, vicomte de Bayeux, fit don de l'église et de la dîme à l'abbaye Saint-Étienne de Caen du vivant de Guillaume le Conquérant, mais la mort de ce dernier en 1087 provoqua des troubles durant lesquels Renouf reprit la dîme et ne la rendit à l'abbaye qu'en échange de 55 livres. En 1364 l'église fut transformée en forteresse jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans. Le 7 juin 1944 le clocher fut presque entièrement détruit par les Anglais qui tentaient d'éliminer un tireur allemand, et l'église n'a été complètement restaurée qu'en 1960.

L'édifice se compose d'une nef de trois travées prolongée par un chevet plat, plus petit et moins élevé, et le clocher est accolé à la première travée du mur gouttereau nord du chœur. Une sacristie de style néo-roman a été ajoutée au XIXe siècle ; certaines mentions situent sa construction vers 1888 ou au début du XXe siècle, et elle est adossée au mur nord près du clocher. La façade occidentale présente un portail en plein cintre couvert par un arc à ressauts formé de trois rouleaux : le premier orné d'étoiles, le deuxième décoré de bâtons brisés reposant sur des chapiteaux à godrons, et le troisième formant un cordon d'archivolte orné de rosaces à quatre lobes ; deux têtes humaines très abîmées soutiennent le dernier rang de rosaces. Le deuxième étage de la façade montre une arcature de six baies cintrées dont deux seulement sont des fenêtres, et le troisième étage est percé d'une fenêtre unique entre deux oculi ; une croix antéfixe romane, à branches égales inscrites dans un cercle, domine le sommet.

La façade nord de la nef est rythmée par trois contreforts entre lesquels s'insèrent, dans la partie haute, trois triplets semblables composés chacun d'une fenêtre centrale ; sous le toit, des modillons sculptés présentent des représentations parfois obscènes. Le mur sud, initialement symétrique, a été percé plus tard de deux grandes fenêtres carrées à arcs surbaissés, vestiges des arcatures romanes subsistent. À l'intérieur, la nef est lambrissée et une tribune en bois surplombe la porte d'entrée pour les chanteurs, musiciens ou la sonorisation ; la chaire à prêcher, placée du côté de l'évangile, est en pierre. L'arc triomphal, très surbaissé et presque en anse de panier, sépare la nef du chœur ; ses trois rouleaux sont ornés de frettes crénelées, d'étoiles et de besants, et reposent sur des colonnes aux chapiteaux sculptés de cannelures, d'animaux fantastiques et d'autres motifs.

Le soubassement et le premier étage du clocher datent du XIIe siècle ; comme pour les petites églises du Calvados de cette époque, le clocher latéral, de plan carré, est bâti au-dessus d'une chapelle voûtée. La base, cantonnée de colonnettes, comporte trois fenêtres cintrées dont deux sont visibles et la troisième s'ouvre sur la sacristie ; le deuxième niveau porte des arcatures en plein cintre retombant sur des pilastres et des colonnettes d'angle, tandis que le troisième niveau, édifié plus tard, présente sur chaque face une ouverture en tiers-point encadrée par deux baies aveugles en arc brisé ; la couverture est en ardoise à toit en bâtière. La chapelle sous le clocher, voûtée d'une croisée d'ogives en arc brisé, communique avec le chœur par une large baie en arc brisé ; le trou par lequel on tirait les cordes pour sonner les cloches avant leur électrification se trouve dans cet espace, et les deux ouvertures en plein cintre du soubassement éclairent la chapelle.

Le chœur, voûté et constitué de deux travées, présente des contreforts flanqués de colonnettes, dont deux sont ornées en partie haute de deux rangs d'imbrications — décor que l'on retrouve en frise entre les modillons et les arcs des triplets. Les baies du chœur sont néo-romanes et les modillons ont été largement restaurés ; des triplets ont remplacé deux fenêtres gothiques et le couvrement en arc plein-cintre de la porte, avec son archivolte à bâtons brisés, a été rétabli lors de travaux menés entre 1892 et 1910 pour redonner au mur son aspect d'origine. Les chapiteaux du chœur représentent des têtes humaines, des chiens, un aigle, un hibou, des tourterelles, un singe et d'autres animaux fantastiques, en lieu et place des chapiteaux à godrons habituels des églises romanes normandes.

Le mobilier comporte l'ensemble autel-tabernacle-retable et un tableau représentant l'Assomption, tous du XVIIIe siècle. Dans sa majeure partie romane, l'église rappelle par son architecture celle de Mouen, également sous le patronage de l'abbaye Saint-Étienne de Caen.

Liens externes