Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais dans l'Eure-et-Loir

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais

  • 2-6 Place Albert François
  • 28500 Boissy-en-Drouais
Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais
Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais
Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais
Église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais
Crédit photo : Antoine Garnier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 5 juillet 1927

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L’église Notre-Dame de Boissy-en-Drouais, située au centre du village dans le département d’Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1927. Dès le début du IXe siècle, Boissy possédait deux églises, Saint-Vincent et Saint-Étienne, qui dépendaient de l’église de Sainte-Croix, plus tard appelée Saint-Germain, rattachée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Ces établissements ont sans doute souffert des invasions normandes de 842-844 et ne figurent plus parmi les possessions de l’abbaye au XVe siècle. L’église actuelle Notre-Dame remonte au XIIe siècle et fut élevée sous l’autorité de Guillaume de Champagne, évêque de Chartres, qui possédait alors la terre de Boissy. Au XIIIe siècle, l’église dépend du doyenné de Brezolles et compte soixante paroissiens. Elle fut presque entièrement reconstruite aux XVe et XVIe siècles sous l’égide de l’abbaye de Saint-Père-en-Vallée de Chartres. Lors de la Révolution, l’édifice fut dépouillé de son mobilier et de ses ornements, comme l’atteste un procès-verbal conservé aux archives départementales d’Eure-et-Loir.
Orientée selon la tradition liturgique, l’église forme un long parallélogramme de trente mètres de largeur avec une petite sacristie adossée au mur nord. Le vaisseau est couvert en tuiles et voûté en bardeau à l’intérieur ; il est éclairé par huit grandes fenêtres ogivales dont les meneaux et les sculptures supérieures témoignent de l’époque des XVe et XVIe siècles. La façade du grand portail présente entablements, colonnes, chambranles, modillons et une frise en relief avec attiques d’angle, le tout sculpté en pierre de Paris et surmonté d’un cadran quadrangulaire ; cet ensemble, très remarquable, fut gravement mutilé en 1793 et la statue de Notre-Dame a disparu. De part et d’autre de la porte en cintre légèrement surbaissé s’ouvrent deux fenêtres aux baies ogivales dépourvues d’ornement. Le clocher s’élève près du pignon ouest : sa base est quadrangulaire et il est couronné d’une flèche pleine couverte d’ardoise, terminée par une croix. La cloche, datée de 1888 et baptisée Saint-Alfred, Sainte-Marie et Sainte-Laure, pèse 520 kilogrammes.
L’église porte aussi des graffitis, comme beaucoup d’édifices de la région. Le portail est notable et la chaire datée de 1759, inscrite comme objet des monuments historiques, est remarquable ; le retable du maître-autel, avec ses sculptures et sa toile peinte, ainsi que le banc d’œuvre, également datés de 1759, sont inscrits. Les vitraux ont été restaurés en 2018 par les ateliers Lorin de Chartres et, en 2021, deux oculi en verre blanc ont été déposés afin de rehausser leur couleur sur les conseils de la DRAC.

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