Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de l'église originelle avant sa destruction.
XIVe siècle
Construction du clocher
Construction du clocher XIVe siècle (≈ 1450)
Édification du clocher-mur attribué à cette période.
1632
Début des travaux
Début des travaux 1632 (≈ 1632)
Reconstruction de l'église sous l'impulsion du cardinal Villaret de Joyeuse.
1647
Bénédiction de l'église
Bénédiction de l'église 1647 (≈ 1647)
L'église est bénie après sa reconstruction.
1721
Restauration du clocher
Restauration du clocher 1721 (≈ 1721)
Importantes restaurations du clocher-mur.
1802
Retour des reliques
Retour des reliques 1802 (≈ 1802)
Cinq châsses-reliquaires sont remises à l'église de Bouillac.
Fin du XVIIIe siècle
Destruction de l'abbaye
Destruction de l'abbaye Fin du XVIIIe siècle (≈ 1895)
Destruction de l'abbaye de Grandselve et transfert du trésor.
1934
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1934 (≈ 1934)
L'église est inscrite au titre des monuments historiques.
1951
Classement du clocher
Classement du clocher 1951 (≈ 1951)
Le clocher-mur est classé monument historique.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise, à l'exception des parties classées : inscription par arrêté du 26 mars 1934 ; Le clocher-mur : classement par arrêté du 4 octobre 1951
Personnages clés
Cardinal Villaret de Joyeuse
Impulsa la reconstruction de l'église au XVIIe siècle.
Jean-Philippe Loume
Prieur ayant inventorié le trésor de l'abbaye en 1695.
Mgr Doney
Évêque de Montauban ayant authentifié les reliques en 1865.
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame de Bouillac, située dans le département de Tarn-et-Garonne, est d'origine médiévale. Construite en briques, l'édifice du XIIe siècle fut entièrement incendié et démoli jusqu'aux fondations pendant les guerres de Religion. Une partie de l'église fut reconstruite sous l'impulsion du cardinal Villaret de Joyeuse et les travaux de restauration ont repris à partir de 1632 ; l'édifice fut béni en 1647. Le clocher, de type mur à cloches soutenu par des contreforts, est parfois attribué au XIVe siècle mais a fait l'objet d'importantes restaurations en 1721 ; il est aussi qualifié de clocher-mur du XVIIe siècle dans certaines sources. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1934 et son clocher-mur a été classé en 1951. Plusieurs objets mobiliers y figurent et sont référencés dans la base Palissy.
L'église conserve le trésor provenant de l'abbaye cistercienne de Grandselve, détruite à la fin du XVIIIe siècle ; ce trésor avait été constitué peu après la construction de l'abbatiale, entre 1249 et 1253. Il comprend notamment sept châsses-reliquaires en vermeil du XIIIe siècle ; l'inventaire dressé en 1695 par le prieur Jean-Philippe Loume mentionne en outre sept calices, un grand ciboire en argent, deux croix processionnelles (l'une en argent, l'autre en vermeil), une Vierge à l'Enfant en argent et de nombreux vases sacrés, ainsi que d'autres reliquaires comme celui du chef de Robert de Molesmes. Pendant les guerres de Religion, le trésor avait été mis en sûreté au collège Saint-Bernard de Toulouse et il retourna à l'abbaye en 1662. Lors de la Révolution, cinq châsses-reliquaires scellées en 1790 furent transportées à Bouillac et cachées par un habitant ; elles furent remises à l'église de Bouillac en 1802. Deux autres reliquaires furent conservés par des moines qui les confièrent au sous-prieur de l'abbaye de Belleperche réfugié à Ardus ; après le décès du sous-prieur en 1801, ces objets furent d'abord conservés par sa famille puis donnés à l'église d'Ardus en 1825.
Mgr Doney, évêque de Montauban, présida l'opération d'authentification des reliques le 19 mai 1865 et en dénombra 193 appartenant à l'abbaye de Grandselve, parmi lesquelles des reliques d'apôtres, de saint Thomas Becket et de saint Edmond ; cette opération est reprise dans une note de 1867. L'ensemble des reliquaires a fait l'objet d'une restauration en 1956. Cinq des sept châsses-reliquaires sont actuellement la propriété de la commune de Bouillac : celles dites de Sainte-Libérate, de la Crucifixion, de Notre-Dame, du Christ législateur et le reliquaire de la Sainte-Épine. Les deux autres reliquaires, propriétés de la commune de Lamothe-Capdeville où se trouvait l'église d'Ardus, sont le reliquaire de la Vraie Croix et un reliquaire discoïdal, déposés en 1968 dans l'église de Bouillac.