Église Notre-Dame de Boulogne

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1319

Fondations initiales

1330-1467

Construction principale

1541

Ajout du porche

1860-1865

Transformation majeure

1865-1872

Décoration intérieure

2025

Élévation en basilique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame-des-Menus : classement par liste de 1862

Personnages clés


Eugène Millet	Architecte des Monuments Historiques responsable de la transformation de l'édifice au XIXe siècle.
Just Lisch	Architecte ayant dirigé la décoration intérieure de l'église.
Émile Hirsch	Peintre-verrier ayant contribué à la décoration intérieure.
Charles Lameire	Peintre ayant participé à la décoration intérieure.
Michel Pascal	Sculpteur ayant œuvré sur la décoration intérieure.
Celestino Migliore	Nonce apostolique présent lors de l'élévation au rang de basilique.
Carlo Acutis	Inspiration pour un oratoire dédié aux jeunes.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Boulogne

La basilique Notre-Dame-de-Boulogne, aussi appelée Notre-Dame-des-Menus, est la plus ancienne des quatre églises paroissiales de Boulogne-Billancourt. Elle se situe au carrefour du boulevard Jean-Jaurès, de l'avenue Jean-Baptiste-Clément et de l'avenue Charles-de-Gaulle, dans les Hauts-de-Seine. Elle dépend du diocèse de Nanterre, appartient au doyenné de Boulogne et possède le statut de sanctuaire diocésain. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862 ; le diocèse de Nanterre a engagé des démarches en mars 2024 et, en présence du nonce apostolique Celestino Migliore, l'église a été élevée au rang de basilique mineure le 12 janvier 2025. Les premiers fondements remontent à 1319 et l'église paroissiale fut construite entre 1330 et 1467. Elle comportait une nef d'un seul vaisseau de deux travées, un transept débordant aux bras hémicirculaires et un chœur de deux travées terminé par une abside à sept pans. Un porche fut ajouté en 1541 sur le mur sud de la nef. De 1860 à 1865, l'architecte des Monuments Historiques Eugène Millet transforma l'édifice : il démolit le porche, allongea la nef d'une travée, composa une façade occidentale, modifia le plan des bras du transept, construisit une sacristie au nord du chevet et éleva une flèche à la croisée des transepts. Ces travaux s'inscrivaient dans la volonté de Napoléon III de relever l'héritage de la monarchie. L'intérieur fut décoré de 1865 à 1872 sous la direction de l'architecte Just Lisch, avec le concours du peintre-verrier Emile Hirsch, du peintre Charles Lameire, du sculpteur Michel Pascal et d'un menuisier-charpentier. La dévotion mariale liée à la Vierge de Boulogne, née d'une tradition de pèlerinage à partir d'une statue nautonière, a inspiré la fondation de l'église et assuré son rayonnement. Un oratoire dédié à Carlo Acutis est en cours de construction pour offrir un repère aux jeunes ; la canonisation prévue en avril 2025 a été reportée et le mobilier de l'oratoire, dont un tabernacle, s'inspire de Carlo Acutis. Des photographies présentent la façade, la nef, le chœur, le maître-autel, un détail du pavement (Turris Davidica), l'autel du bras nord du transept et l'orgue de tribune. Entre 1943 et 1948, quatre statues de Notre-Dame de Boulogne, créées pour le congrès marial de 1938 et protégées à Lourdes pendant la Seconde Guerre mondiale, firent l'objet d'un retour à travers la France. L'édifice témoigne d'une histoire complexe mêlant traditions mariales, transformations architecturales et restauration du patrimoine.