Église Notre-Dame de Bourges dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Architecture gothique flamboyant

Église Notre-Dame de Bourges

  • Rue Notre-Dame
  • 18000 Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
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Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Église Notre-Dame de Bourges
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame (cad. HV 353) : classement par arrêté du 26 janvier 1931

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame, située rue Notre‑Dame à Bourges (Cher), est classée au titre des monuments historiques depuis le 26 janvier 1931. Jusqu'en 1803, elle portait le vocable de saint Pierre et s'appelait Saint‑Pierre‑le‑Marché. Une tradition ancienne attribue sa fondation à 1157, mais cette affirmation n'a pu être vérifiée ; la construction est en revanche généralement rattachée au XVe siècle. L'édifice primitif fut détruit par le grand incendie de Bourges du 22 juillet 1487 ; il a été reconstruit au début du XVIe siècle et agrandi ensuite par l'adjonction de bas‑côtés et d'une chapelle sud. Des réparations et des travaux d'agrandissement ont été pris en charge par les paroissiens vers 1520. La tour‑clocher, élevée en 1525 et attribuée à Guillaume Pelvoysin, s'appuie sur un terrain offert par Pierre Alabat, qui obtint en récompense le droit de sépulture dans l'église. Les portails, dont celui ouvert dans la façade sud, ont reçu un nouveau décor en 1640 sous la direction des sculpteurs Michel Legendre et Claude Bellorier ; la porte d'entrée semble avoir été remaniée au XVIIe siècle et le portail de l'une des chapelles sud a été rehaussé à la fin de la Renaissance par une colonnade encadrant des niches. Le chevet a été modifié au XIXe siècle et l'ancien décor de marbre du chœur a été acquis puis remonté dans le jardin d'Alphonse Joseph Charmeil après 1869.

L'église présente une nef de quatre travées, flanquée de bas‑côtés et dépourvue de transept, terminée par un chevet à pans coupés entouré de chapelles disposées autour de l'abside et le long du collatéral sud, dont le plan est irrégulier sous l'effet de la voirie. La première travée de la nef conserve des piliers renforcés qui portaient l'ancien clocher, et les collatéraux gardent des contreforts appartenant à l'église primitive. L'abside à trois pans est percée de fenêtres à meneaux et réseaux en style flamboyant. La tour, de plan rectangulaire, renferme deux salles octogonales voûtées par des ogives à huit branches ; l'étage du beffroi est éclairé sur chaque face par deux baies géminées sous un arc de décharge plein‑cintre, et la composition se termine par une balustrade formant chéneau, une flèche quadrangulaire et un petit campanile.

Parmi le mobilier, on relève un bénitier en marbre blanc du XVIe siècle décoré de fleurs de lys et d'écussons chargés d'un aigle, portant l'inscription « Tout se passe et rian ne dure, ne ferme choze tant soit dure. 1507 », d'origine incertaine, peut‑être provenant de la Sainte‑Chapelle de Bourges ou de l'abbaye de Saint‑Ambroix ; deux autres bénitiers datent respectivement du XVIe et du XIVe siècle. Les vitraux comprennent un ensemble sur la vie de saint Jean‑Baptiste, daté de la fin du XVe siècle et conservé dans la dernière travée du bas‑côté nord, restauré en 1950 par les ateliers Lorin ; le vitrail du chevet représentant l'Assomption a été réalisé en 1861 par Louis‑Victor Gesta, qui a également fourni des verrières de saints en 1863 et le vitrail du Sacré‑Cœur la même année. L'atelier de Charles Jurie a livré en 1883 un vitrail représentant sainte Élisabeth, sainte Solange et sainte Catherine de Sienne.

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