Église Notre-Dame de Carignan dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise de style classique

Église Notre-Dame de Carignan

  • Place du Docteur-Gairal
  • 08110 Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
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Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Église Notre-Dame de Carignan
Crédit photo : Szeder László - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Construction initiale
4e quart XVe siècle
Remaniement gothique
4e quart XVIIe siècle
Reconstruction post-guerre
Aujourd'hui
Aujourd'hui
2e quart XXe siècle
Restauration moderne

Patrimoine classé

Eglise (cad. AN 320) : classement par arrêté du 10 avril 1990

Personnages clés

Maréchal de Châtillon Responsable des troupes françaises ayant endommagé l'édifice en 1639.
Yves-Marie Froidevaux Architecte en chef des Monuments historiques ayant dirigé la reconstruction au XXe siècle.
Robert Renard Architecte en chef des Monuments historiques ayant dirigé la reconstruction au XXe siècle.
Jean Rocard Architecte en chef des Monuments historiques ayant dirigé la reconstruction au XXe siècle.
Charles Marq Artiste ayant réalisé les vitraux modernes de l'église.
Eugène-Maurice de Savoie-Carignan Membre de la maison de Savoie dont les armes figurent sur une clé de voûte.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

La collégiale Notre-Dame de Carignan, située dans les Ardennes, remonte au XIIIe siècle. Elle a été remaniée au XVIe siècle puis rebâtie entre 1661 et 1681 après les dommages subis lors des assauts et bombardements des troupes françaises commandées par le maréchal de Châtillon en 1639. La première demande de protection date de 1842 et l'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1990. Bombardée au début de la Seconde Guerre mondiale et détruite aux trois quarts, l'église a fait l'objet d'une reconstruction menée de 1945 à 1973 sous la direction des architectes en chef des Monuments historiques Yves‑Marie Froidevaux, Robert Renard et Jean Rocard ; ces travaux, considérés comme exemplaires, ont restitué le caractère du XVIe siècle à la partie haute du bâtiment, en particulier le toit, la charpente, le clocher et la tourelle du transept. Les vitraux modernes sont l'œuvre de Charles Marq. L'édifice a par ailleurs été protégé comme chantier de reconstruction exemplaire.

L'église présente un plan rectangulaire avec une abside pentagonale en saillie. La nef centrale et les bas‑côtés comptent cinq travées voûtées sur croisées d'ogives, et le bas‑côté nord est doublé de quatre chapelles latérales. Le chœur est doté de deux tribunes qui partagent le transept en hauteur, conférant à la croisée avec la nef une apparence cruciforme accentuée, de l'intérieur comme par le jeu des toitures à l'extérieur. Dans le chœur, une clé de voûte porte les armes de la maison de Savoie, plus précisément celles d'Eugène‑Maurice de Savoie‑Carignan.

La partie la plus ancienne est le bas‑côté nord, avec ses chapelles latérales et un portail de style Renaissance aujourd'hui muré ; ce portail porte la date de 1630 et la légende au fronton « Dieu fasse paix aux trépassés ». On y conserve une Vierge à l'Enfant polychrome du XIVe siècle, endommagée pendant la Révolution française, ainsi que plusieurs tableaux et statues des XVIIe et XVIIIe siècles, dont un grand tableau de l'Assomption et une crucifixion de style janséniste datée de 1780. D'autres peintures sont déposées au musée de Charleville en attente de restauration, et un tableau représente l'évêque saint Géry.

Liens externes