Église Notre-Dame de Castelviel en Gironde

Patrimoine classé Eglise romane Eglise Clocher-mur

Église Notre-Dame de Castelviel

  • 2 La Côte du Bourg 
  • 33540 Castelviel
Église Notre-Dame de Castelviel
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Église Notre-Dame de Castelviel
Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction romane
XIVe siècle
Transformations gothiques
1867
Restauration du XIXe
1990-2000
Restauration récente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 1er décembre 1908

Personnages clés

Léo Drouyn Historien ayant mis en valeur le portail sculpté de l'église.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame de Castelviel, située au cœur du village le long de la route départementale D128 en Gironde, est un édifice catholique d'origine romane. La D128 relie Listrac‑de‑Durèze à l'ouest à Caplong à l'est. L'édifice, orienté légèrement vers le nord, a été édifié au cours du XIIe siècle (abside vers 1130, portail vers 1150‑1160) et transformé au XIVe siècle ; il a fait l'objet d'un remaniement en 1867 et d'une importante restauration dans les décennies 1990‑2000. Classée dans son intégralité au titre des monuments historiques par arrêté du 1er décembre 1908, l'église présente un plan repris aux deux extrémités. À l'est, le chevet plat, doté d'un pan coupé intérieur, masque un escalier dans l'angle nord‑est ; à l'ouest, la façade est surmontée d'un clocher‑mur. Les quatre angles du bâtiment sont renforcés par des contreforts obliques et la façade ouest est protégée par un contrefort supplémentaire d'environ 1,50 m dans chaque sens ; le flanc nord conserve des contreforts romans. Sur le flanc sud se trouvait une chapelle de la fin de l'époque gothique, démolie au XIXe siècle, et quelques modillons romans subsistent sur le chevet et le mur sud. La nef, large de 6,70 m, précède un chevet de 5,60 m ; l'arc triomphal entre ces deux parties ne mesure que 4,22 m. Le chevet est voûté en berceau, la nef est lambrissée et la charpente, ouvragée, était destinée à rester apparente. L'église possède deux cloches, datées de 1556 et de 1994, ainsi qu'un tableau de l'école italienne daté de 1610 représentant saint Thomas et un autel baroque de 1853. Le portail sud constitue le principal intérêt sculpté : creusé en avant‑corps de 8,75 m et à division tripartite, il comprend une grande porte cintrée à ébrasement profond logeant cinq voussures, encadrée de deux arcades aveugles. Ce portail, qualifié par Léo Drouyn de « le plus beau morceau de sculpture romane du département de la Gironde », relève du style saintongeais et met en scène plus d'une centaine de figures animées ; il est comparable à celui de l'église de Saint‑Martin‑de‑Sescas. L'iconographie du portail développe un programme moral et cosmologique où se côtoient scènes profanes et religieuses : musique, danse et figures de luxure, scènes de péché et de supplice, épisodes bibliques comme la décollation de Jean‑Baptiste et la visite des myrrhophores. Sur les chapiteaux et les ébrasements apparaissent des motifs variés — danseuses et musiciens, quadrupèdes et bustes, rixes, scènes de gourmandise ou de honte — certains tailloirs et corbeilles étant remployés ou restaurés au XIXe siècle. Les arcades latérales et les chapiteaux figurent également des oppositions morales, opposant Vertus et Vices, et des scènes symboliques où la Luxure est souvent personnifiée. L'archivolte et les voussures offrent un décor abondant : les deux premières voussures sont ornementales (festons, rosettes, entrelacs), les trois externes sont animées par des figures — la troisième par trente‑huit tireurs de corde, la quatrième par le combat des Vertus contre les Vices, la cinquième par les douze signes du zodiaque accompagnés des travaux agricoles correspondants. La voussure du zodiaque, qui commence à la retombée occidentale de l'arc, associe chaque signe aux activités paysannes du mois et constitue l'une des plus riches représentations du genre en Gironde. Entre les voussures, un couvre‑joint figure une série d'hommes et de lions enchevêtrés, motif satirique visant notamment les clercs et universitaires. Une dizaine de modillons romans, très érodés, ont été remployés sur le mur sud de la nef et témoignent d'un décor sculpté antérieur difficile à restituer. Dans l'ensemble, l'iconographie du portail privilégie l'enseignement moral : abondent les représentations du péché, tandis que la scène des myrrhophores rappelle la Résurrection et l'espérance du salut.

Liens externes