Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame, de style roman auvergnat, se situe à Champagnac dans le département du Cantal (Auvergne‑Rhône‑Alpes). L'édifice roman date des XIIe et XIIIe siècles ; au XIIe siècle une église à nef unique fut édifiée, dont seul subsiste aujourd'hui le chœur roman. La tour occidentale, datée du XVe siècle, a été remaniée au XIXe siècle. L'édifice, autrefois cité comme église Saint‑Martin, apparaît dans la fausse charte de Clovis qui contient un polyptyque daté des VIIIe ou IXe siècles inséré dans une charte du XIe ou XIIe siècle. Le prieuré de bénédictines de Champagnac dépendait de l'abbaye de Bonnesaigne en Limousin ; au XVIIe siècle il fut définitivement réuni à cette abbaye, ce qui entraîna la disparition des bâtiments conventuels. À une époque indéterminée, peut‑être à l'époque gothique, un bas‑côté nord avait été édifié, aujourd'hui détruit. Depuis au moins le XVIe siècle, l'église porte le vocable de Sainte‑Marie. Dès 1844 l'architecte départemental Charles Carriat proposa des projets de restauration et d'agrandissement, abandonnés, et vers 1876 un projet de l'architecte départemental Aigueparsse connut le même sort. En 1879 le maire René de Ribier commanda un agrandissement à Louis Bonnay, architecte à Brive, élève d'Anatole de Baudot et inspecteur des Monuments Historiques. En 1882 Bonnay présenta de nouveaux plans ; sur la base de ce projet la nef et les collatéraux furent construits entre 1882 et 1894. Un contrat d'exécution fut signé en 1883 avec l'entrepreneur Pierre Descarrega, de Bort‑les‑Orgues, et en 1893 Gilbert Fradet fut adjudicataire des travaux de reconstruction du clocher ; les travaux se poursuivirent jusqu'en 1894, au terme desquels l'église fut presque entièrement remaniée. Le chevet, la tour et le clocher furent inscrits au titre des monuments historiques le 1er juin 1927 ; cette inscription a été remplacée par une protection portant sur la totalité de l'église par arrêté du 16 juillet 2019.