Église Notre-Dame de Cigogné en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art préroman Eglise romane

Église Notre-Dame de Cigogné

  • 1-7 Place de l'Église
  • 37310 Cigogné
Église Notre-Dame de Cigogné
Église Notre-Dame de Cigogné
Église Notre-Dame de Cigogné
Crédit photo : ManuD - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Xe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. D 69) : inscription par arrêté du 18 juin 1962

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église paroissiale Notre‑Dame se dresse au centre‑bourg de Cigogné, en Indre‑et‑Loire, au nord‑est du carrefour des D58 et D83 ; son porche fait face à la mairie et le donjon jouxte le côté nord de la nef. Une première chapelle dédiée à Sainte‑Marie fut fondée vers 942 par l'archevêque Théotolon sur le site de la villa Ciconiacum, et un diplôme de 943 confirme ses droits sur cet établissement et le bourg. Une partie du mur nord de la nef actuelle est un vestige de cette chapelle du Xe siècle. La nef est agrandie et couverte d'une charpente à la fin du XIIe siècle et le chœur est construit à la fin du même siècle ; le clocher‑porche qui prolonge la nef à l'ouest est édifié au début du XIIIe siècle. L'édifice connaît peu de transformations ultérieures et semble avoir échappé aux destructions des guerres de religion et à la Révolution ; cependant la charpente de la nef est enduite de plâtre lors de travaux vers 1790. La foudre frappe le clocher le 15 avril 1778, provoquant un incendie qui fit fondre les cloches, et la partie sommitale du clocher a été refaite après cet incendie. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1962 et, en 2014, elle sert d'église paroissiale pour la paroisse Saint‑Jacques du Val‑de‑Cher. Le clocher‑porche, plaqué contre la façade ouest, s'ouvre sur une porte en arc brisé qui donne accès à l'intérieur après la porte romane de la nef ; une porte secondaire existe sur sa face sud. Il présente un arc de décharge en pierres plates au‑dessus de la porte pour répartir les charges des étages supérieurs et des contreforts massifs plaqués à ses quatre angles. La façade romane de la nef, désormais masquée par le clocher, conserve une porte en plein cintre à double voussure ; le premier rouleau est mouluré d'un chanfrein orné de quatre‑feuilles, le second présente des claveaux décorés de feuillages et une archivolte aux mêmes motifs reposant sur des chapiteaux dont les tailloirs et les corbeilles sont sculptés d'entrelacs et de feuillages. La nef, simple et sans bas‑côtés, est flanquée de trois contreforts plaqués de chaque côté qui montent presque jusqu'à la naissance du toit ; côté sud elle est éclairée par deux baies, l'une en plein cintre et l'autre munie d'un meneau, tandis que le mur nord conserve en grande partie l'appareil en petit appareil de l'église du Xe siècle, pourvu à l'origine de trois ouvertures aujourd'hui murées. La charpente de la nef est masquée par un lambris enduit de plâtre et la toiture est en ardoises ; une petite sacristie a été ajoutée au sud, entre la fenêtre à meneau et le dernier contrefort. Il n'y a pas de transept et la nef ouvre sur le chœur par un arc en tiers‑point. Le chœur, de plan rectangulaire et sensiblement contemporain de la nef, se termine par un chevet plat éclairé par une baie triple à travée médiane plus haute et est voûté en croisée d'ogives retombant sur des chapiteaux sculptés d'animaux et de feuillages stylisés. Le portail roman, le clocher‑porche et l'ensemble de l'édifice forment les principaux éléments caractérisant l'église.

Liens externes