Église Notre-Dame-de-Compassion à Paris à Paris 17ème dans Paris 17ème

Patrimoine classé Eglise Chapelle Architecture byzantine

Église Notre-Dame-de-Compassion à Paris

  • Avenue de la Porte-des-Ternes
  • 75017 Paris 17e Arrondissement
Église Notre-Dame-de-Compassion à Paris
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Crédit photo : moi-même - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1842
Construction de la chapelle
1843
Consécration de la chapelle
1870
Menace pendant la guerre
1968
Déplacement de la chapelle
1993
Élevation en paroisse
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle de la Compassion:classement par arrêté du 21 janvier 1929, modifié par arrêté du 7 novembre 2016

Personnages clés

Pierre-François-Léonard Fontaine Architecte ayant conçu les plans de la chapelle.
Ferdinand-Philippe d'Orléans Prince dont la mort a motivé la construction de la chapelle.
Pierre-Bernard Lefranc Élève de Pierre Fontaine ayant dirigé la réalisation de la chapelle.
Ingres Artiste ayant dessiné les cartons des vitraux de la chapelle.
Ary Scheffer Artiste ayant dessiné le cénotaphe du prince.
Henry de Triqueti Sculpteur ayant réalisé le cénotaphe et la Pietà de la chapelle.
Marie d'Orléans Princesse ayant dessiné l'ange placé derrière la tête du duc.
François de Chabaud-Latour Général ayant sauvé la chapelle pendant la guerre franco-allemande.
André Malraux Ministre ayant décidé du déplacement de la chapelle en 1968.
Jean-Marie Lustiger Cardinal ayant élevé la chapelle en paroisse en 1993.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-Compassion

L'église Notre‑Dame‑de‑Compassion, dite Chapelle de la Compassion, est un lieu de culte catholique situé place du Général‑Kœnig (porte des Ternes) dans le 17e arrondissement de Paris ; jusqu'en 1929 elle dépendait de la commune de Neuilly‑sur‑Seine. Le bâtiment est classé au titre des monuments historiques depuis le 21 janvier 1929 et le site est desservi par la station de métro Porte Maillot. Cette église est le seul lieu de culte de la paroisse Notre‑Dame‑de‑Compassion au sein de l'archidiocèse de Paris ; le presbytère se trouve au 2 boulevard d’Aurelle‑de‑Paladines. La paroisse accueille une communauté espagnole : la messe du samedi soir est célébrée en espagnol autour de la Vierge du Rocío, dont les habits créés par Yves Saint‑Laurent ont été exposés en 2018 au Metropolitan Museum of Art.

La chapelle Saint‑Ferdinand, rebaptisée Notre‑Dame‑de‑Compassion à partir de mars 1843, a été édifiée à partir de 1842 d'après les plans de l'architecte Pierre‑François‑Léonard Fontaine à l'emplacement de la maison où mourut le prince Ferdinand‑Philippe d'Orléans à la suite d'un accident survenu le 13 juillet 1842. Ce jour‑là le prince, revenant des Tuileries, eut un accident de calèche à l'extrémité de la route des Ternes ; il fut transporté inanimé dans l'arrière‑boutique de l'épicerie Cordier au n°4 de la route de la Révolte et succomba quelques heures plus tard en présence de sa famille. Le corps du prince fut transféré dans les caveaux de la chapelle royale de Dreux et, à la demande de la reine Marie‑Amélie, une petite chapelle fut élevée en 1842‑1843 sur le site de l'épicerie Cordier, devant le bastion n°50 de l'enceinte de Thiers, à l'emplacement de l'actuel Palais des congrès de la Porte Maillot.

Le roi Louis‑Philippe chargea Camille de Montalivet d'acquérir les terrains ; la maison de Cordier fut achetée pour 110 000 francs et l'ensemble comprit une chapelle, une maison pour la famille d'Orléans et des logements pour un chapelain et un vicaire. Conçue en forme de croix et dans un style néo‑byzantin rappelant les anciens tombeaux, la chapelle fut dessinée par Pierre Fontaine et réalisée sous la direction de son élève Pierre‑Bernard Lefranc. La décoration fut confiée à des artistes proches de la famille : les cartons des vitraux, conservés au musée du Louvre, furent dessinés par Ingres qui donna les visages du roi et de la reine à deux figures de saints ; le cénotaphe fut dessiné par Ary Scheffer et sculpté par Henry de Triqueti pour représenter le duc d'Orléans dans ses derniers instants. L'ange placé derrière la tête du duc avait été dessiné par la princesse Marie d'Orléans ; la Pietà au‑dessus de l'autel, sculptée par Triqueti d'après Scheffer, présente des visages qui seraient ceux de la reine Marie‑Amélie et du duc d'Orléans. Une colonne brisée porte la date du 13 juillet 1842 et les initiales F.P.O., et la reine demanda que l'autel de la Vierge soit installé à l'endroit exact où son fils est mort. Lors de la consécration par l'archevêque de Paris, Mgr Denys Affre, le 11 juillet 1843, les bâtiments extérieurs étaient tendus de noir, deux pendules indiquaient l'heure de l'accident et celle de la mort, et le jardin, clos et planté d'arbres, fut placé sous la garde de l'épicier Cordier, promu gardien de la chapelle.

Pendant la guerre franco‑allemande de 1870 la chapelle, située dans une zone non aedificandi, fut menacée et ses annexes furent démolies par le génie pour faciliter la défense de Paris ; l'édifice principal fut néanmoins sauvé par le général François de Chabaud‑Latour. Lors de la construction du boulevard périphérique à la fin des années 1960, l'édifice fut déplacé d'environ cent mètres sur décision d'André Malraux en 1968 et reconstruit pierre à pierre au n°25 du boulevard Pershing, sur la place du Général‑Kœnig à la porte des Ternes. Les travaux menés en 1970‑1971 fragilisèrent la chapelle et entraînèrent une restauration en 1974 ; à cette occasion une grande crypte et plusieurs locaux furent aménagés sous la chapelle à la suite d'un accord entre Henri d'Orléans, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et l'archevêché, ce qui permit au cardinal Jean‑Marie Lustiger d'élever la chapelle en paroisse le 31 octobre 1993 sous le vocable de Notre‑Dame de Compassion.

L'édifice présente un plan en croix grecque et un intérieur richement décoré. Parmi les œuvres remarquables se trouvent le cénotaphe du prince sculpté par Triqueti d'après Scheffer, où le prince est représenté en uniforme sur un matelas, le tabernacle de l'autel de la Vierge placé à l'endroit où reposait la tête du duc, un ange en prière attribué à la princesse Marie d'Orléans, les vitraux réalisés à Sèvres d'après les cartons d'Ingres représentant les saints patrons sous les traits des membres de la famille d'Orléans, et une Pietà par Triqueti. Ingres exécuta rapidement les cartons commandés par Louis‑Philippe et suivit attentivement leur réalisation à Sèvres ; il reçut une rémunération importante ainsi qu'une garniture de cheminée de la manufacture. Les saints représentés dans les vitraux correspondent aux patrons des membres de la famille d'Orléans — parmi eux saint Louis, saint Philippe, sainte Amélie, sainte Hélène, saint Robert, saint François, saint Henri, saint Antoine, saint Charles, saint Clément, sainte Adélaïde, sainte Rosalie et saint Ferdinand — et l'archange Raphaël renvoie à la fois au second prénom du duc de Nemours et au peintre Raphaël, dont Ingres reprit certains traits. Ingres chercha à conjuguer l'art du portrait et la peinture d'histoire en donnant aux figures certaines ressemblances avec les princes, notamment pour saint Philippe et saint Ferdinand.

Liens externes