Église Notre-Dame de Coust dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Notre-Dame de Coust

  • 14 Place de l Église
  • 18210 Coust
Église Notre-Dame de Coust
Église Notre-Dame de Coust
Église Notre-Dame de Coust
Église Notre-Dame de Coust
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Église Notre-Dame de Coust
Église Notre-Dame de Coust
Crédit photo : Julien Descloux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AB 33) : classement par arrêté du 2 juin 1911

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame de Coust est une église catholique d'origine romane, dont la construction remonte au début du XIIe siècle et qui fut initiée par les Bénédictines de l'abbaye de Charenton lors de la fondation d'un prieuré. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 2 juin 1911. En 1732, l'archevêque de Bourges Frédéric Jérôme de La Rochefoucauld, reçu par le curé Pierre Morimard, ordonna la destruction d'un autel placé sous le clocher et fit procéder à l'embellissement de l'autel du chœur. Après le départ en retraite du dernier curé résident en 1926, la cure fut fermée et la paroisse desservie depuis par Charenton ; depuis les années 2000 l'église n'est ouverte que lors des fêtes de la Saint-Vincent et pour des mariages ou funérailles, et elle fut pour la première fois ouverte à la visite lors des Journées européennes du patrimoine en 2012.

L'édifice présente une nef unique sans bas-côtés, un chœur voûté en berceau plein cintre, une abside voûtée en cul-de-four, un clocher et une sacristie latérale au chœur, ainsi qu'un petit auvent dit « caquetoire » adossé au clocher et à la nef. La nef est parfois décrite comme couverte par une charpente apparente datée du XVIe siècle et, dans d'autres mentions, par une voûte en berceau de bois plâtré. Le clocher, élevé sur le côté sud du chœur, est de plan carré ; sa flèche en pierre, au plan octogonal inscrit dans le carré du dernier étage, remplace un ancien toit de charpente.

Le chœur est décoré d'arcatures reposant sur des pilastres carrés et sa voûte en pierre porte des traces de polychromie : une frise représente des palmes et des fleurs de lys, et une autre, plus ancienne, alterne livres ouverts et calices. De part et d'autre du chœur, des stalles masquent la base des pilastres ; deux arcades ont été remplacées par un arc gothique qui abritait vraisemblablement une sépulture. À l'origine le chœur possédait deux petites baies romanes très étroites, décorées extérieurement par une archivolte, aujourd'hui comblées et remplacées par une simple fenêtre.

L'abside en cul-de-four est percée de trois ouvertures dont les vitraux du XIXe siècle représentent la Vierge, Jésus et Saint Joseph ; la baie centrale est ornée extérieurement d'une archivolte à billettes. Le maître-autel néo-roman date du XIXe siècle et un ciel étoilé peint sur la voûte laisse apparaître des traces d'ocres d'une fresque médiévale découverte en 1980. Sept vitraux à motifs végétaux en grisailles datés du XIXe siècle éclairent l'édifice, dont un oculus au-dessus du porche principal ; ce porche, de forme irrégulière et légèrement aiguë, présente à l'extérieur un arc à deux ressauts et deux piédroits simples.

Les fonts baptismaux datent de la fin du XIXe siècle et un cercle de tomettes au sol matérialise l'ancienne baignoire baptismale. Deux autels néo-romans dédiés à la Vierge et à Saint Joseph furent adossés à la fin du XIXe siècle contre le mur diaphragme.

Le clocher, ajouté à l'édifice initial à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, ouvre la chambre campanaire par des baies dont certaines comportent des arcades géminées retombant sur des colonnes dont les bases sont masquées par de petits murets ; le chapiteau de la colonne sud, de style roman, anticipe le gothique par ses feuilles d'eau. Les échelles du clocher ont été remplacées en avril 2010 par un escalier en chêne provenant de la forêt de Tronçais, et le beffroi de charpente supporte quatre cloches : Thérèse, Ursule et Françoise-Gabrielle-Ève datent du XIXe siècle, la quatrième ayant été ajoutée lors de la dernière restauration ; Thérèse possède un diamètre de plus d'un mètre.

À l'extérieur, des modillons sculptés de têtes humaines et d'animaux soutiennent une corniche en doucine, et de nombreuses stries subsistent sur le contrefort de la porte sud ; l'origine de ces griffures fait l'objet d'interprétations diverses, allant de marques laissées par des pèlerins prélevant des fragments de pierre à l'usure liée au frottement des outils pour obtenir une protection divine sur les travaux agricoles. Le caquetoire, restauré récemment, servait autrefois de porche d'entrée abritant une porte sans ornements. Dans les récits berrichons recueillis par le sculpteur Jean Baffier, l'église est évoquée par une remarque populaire relative à son clocher de pierre.

L'édifice mesure au total 28 m de longueur ; la nef hors-œuvre fait 17,80 m de long pour 7,90 m de large, le chœur 6,55 m de long pour 6 m de large, l'abside 4,20 m de long pour 5,10 m de large, et la base du clocher est de 4,80 m.

Liens externes