Église Notre-Dame de Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

La collégiale Notre-Dame de Dammartin-en-Goële, située en Seine-et-Marne, est classée au titre des monuments historiques depuis 1939. L'édifice est mentionné pour la première fois en 1085 ; certains éléments architecturaux et un carrelage médiéval peuvent être datés du XIIIe siècle. En 1480, Antoine de Chabannes, compagnon de Jeanne d'Arc, rachète les ruines et fait reconstruire l'église ; elle est élevée au rang de collégiale en 1488. Plusieurs interventions modifient l'intérieur : en 1632 on supprime les tombeaux autour d'Antoine de Chabannes et l'on réalise un dallage, des boiseries, des stalles ainsi qu'un maître-autel et un retable redessinés. Une grille en fer forgé séparant la nef du chœur est installée en 1750 et un orgue avec sa tribune en 1768. La collégiale est vendue comme bien national en 1792 ; elle fait l'objet de mesures de sauvegarde au XIXe siècle et est à nouveau cédée en 1872. Le clocher-porche ancien, haut d'une cinquantaine de mètres, est démoli en 1813 ; le clocher actuel date de 1863. La vétusté conduit en 1873 à la démolition de l'édifice, à l'exception du portail et du clocher; la sacristie est construite en 1875 et l'église est reconstruite en 1902 d'après les plans de l'architecte Defortrie. La tradition rapporte qu'Antoine de Chabannes, ancien capitaine et personnage de vie mouvementée, aurait fait le vœu d'ériger un temple à la Vierge et d'y fonder un office canonial.

La collégiale conserve un mobilier riche et diversifié, en grande partie inscrit ou classé à l'inventaire des Monuments historiques : statues en bois (dont saint Jean‑Baptiste et saint Michel des XVIIe et XVIIIe siècles, une Vierge à l'Enfant et des anges pour le maître-autel du XVIIIe siècle, ainsi qu'un Christ mort du XVe siècle retrouvé dans les combles), une statue en terre cuite de sainte Geneviève (XVIIIe siècle) et une statue en chêne du Bon Pasteur sculptée en 1955 par Charles Jacob. Plusieurs autels et retables du XVIIIe siècle sont présents, notamment les autels de saint Jacques, saint Vincent et de la Vierge, accompagnés de clôtures de chœur et de fonts baptismaux en ferronnerie. Le mobilier comprend aussi des stalles, un banc d'œuvre, des crédences et une console en bois taillé des XVIIIe–XVIIIe siècles, ainsi qu'une cloche du XVIe siècle. La collégiale abrite enfin des peintures et tableaux d'époques diverses, parmi lesquels des œuvres d'inspiration de Poussin, Bourdon, Murillo et Nicolas Delobel, une copie d'après le Titien offerte en 1855, ainsi que plusieurs tableaux de Eugène Hémar. Le tombeau sculpté d'Antoine de Chabannes, plusieurs ex‑voto et d'autres éléments décoratifs complètent cet ensemble mobilier.

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