Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio au Quillio en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio

  • Bourg
  • 22460 Le Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Église Notre-Dame de Délivrance du Quillio
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Croix du cimetière : classement par arrêté du 2 mars 1912 ; Eglise (cad. AD 60bis) : classement par arrêté du 10 juin 1986

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Délivrance

L'église Notre-Dame de Délivrance, située à Le Quillio dans les Côtes-d'Armor (Bretagne), était avant la Révolution une annexe de la paroisse de Merleac et le siège d'un pèlerinage réputé en l'honneur de la Vierge. L'édifice présente un plan en croix latine avec chevet polygonal, sacristie, appentis et une tour à l'ouest surmontée d'un clocher polygonal ; la façade ouest est percée d'une porte et d'une baie en plein cintre et l'église est bordée au sud d'un placître. Le mur sud de la nef et le porche sud datent de la seconde moitié du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, tandis que des campagnes de construction des XVe et XVIe siècles, réalisées pour la famille de Rohan, ont concerné notamment les bras du transept et la chapelle privative. La nef a été reprise au XVIIIe siècle (date portée 1733), le clocher porte la date 1751 et le chœur a été reconstruit en 1791. Des éléments plus anciens peuvent subsister : la nef pourrait remonter à la première moitié du XVe siècle et d'importants travaux d'embellissement sont intervenus à partir du troisième quart du XVe siècle sous Jean II de Rohan. Le porche-calvaire du côté sud de la nef a été élevé vers 1460-1470. La chapelle sud, dédiée à Notre-Dame de Délivrance puis à la Vierge du Rosaire, a vu sa charpente datée par dendrochronologie de 1486-1487 et conserve sur son mur oriental les vestiges d'un important programme pictural des années 1500, centré sur une rarissime représentation de la Vierge enceinte. La chapelle privée des Rohan, au nord du chœur, est reconstruite vers 1510-1520 ; elle constitue le seul espace voûté et est surmontée de la chambre du trésor accessible par un escalier en vis protégé par une porte blindée. Cette chapelle conserve les armes des Rohan sculptées sur un culot tenu par un ange et un dispositif rare de crédence liturgique traversante communiquant directement avec le chœur. Le calvaire de l'enclos est édifié vers 1530 et un calvaire du XVIIe siècle fait l'objet d'une étude et figure au dossier comme partie constituante. Des décors peints sur le lambris des fausses voûtes sont réalisés à la fin du XVIIe siècle ; certains de ces décors ont été redécouverts en 2017 dans la chapelle sud. En 1751 sont construits l'imposant clocher-porche à l'ouest et la chapelle des fonts baptismaux, et en 1773 le portail de l'enclos avec ses piliers et sa grille en fer forgé est réalisé par G. Ourry, forgeron de Grâce-Uzel. En 1791 l'ancien chevet est démoli et remplacé par un chevet à trois pans destiné à recevoir le mobilier de l'abbaye de Bon Repos acquis par un négociant local. Au milieu du XIXe siècle, l'intérieur fait l'objet d'une importante campagne décorative : le lambris peint de la fausse voûte est réalisé en 1858 par Raphaël Donguy, les retables néo-gothiques de la chapelle nord et de la chapelle sud sont sculptés par Paul Guibé en 1865 et 1868, et en 1936 Victor Boner peint une grande composition destinée aux cinq pans de murs du chœur. Des restaurations de la couverture ont été menées en 1920-1921 sous la direction de l'architecte Courcoux puis à nouveau vers 1980. L'église est partiellement classée au titre des monuments historiques par arrêté du 10 juin 1986 ; la croix du cimetière, côté nord, est classée depuis l'arrêté du 2 mars 1912. Le Quillio, mentionné dès 1285 sous les formes Quillio ou Quilliou dans une donation du vicomte Geoffroy de Rohan, constitue le cadre historique de cet ensemble.

Liens externes