Église Notre-Dame de Dives-sur-Mer dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Architecture gothique flamboyant

Église Notre-Dame de Dives-sur-Mer

  • 9-11 Rue Hélène Boucher
  • 14160 Dives-sur-Mer
Église Notre-Dame de Dives-sur-Mer
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Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 4 mai 1888

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame se dresse à Dives‑sur‑Mer (Calvados, Normandie), rue Hélène Boucher, au cœur du bourg ancien. Orientée en croix latine et bâtie en calcaire, elle comprend une nef flanquée de deux collatéraux, un transept avec chapelles et un chevet plat, derrière lequel se trouve un édifice peut‑être destiné à la sacristie. Le site connaît un lieu de culte depuis au moins l'époque carolingienne et l'édifice actuel conserve des éléments remontant au XIe siècle. Selon la tradition, une statue du Christ dite Saint‑Sauveur, trouvée par des pêcheurs au XIe siècle, fit l'objet d'une dévotion qui donna naissance à un pèlerinage important. Ce pèlerinage, axé sur le secours en mer, la protection contre les épidémies et le salut des fidèles, avait lieu deux fois par an et s'appuyait sur des représentations de la légende dans les clefs de voûte historiées et l'accès par le portail sud. L'église a été agrandie et remaniée au fil des siècles : éléments romans du XIe siècle, élargissements ultérieurs et campagnes gothiques aux XIVe et XVe siècles, avec notamment la reconstruction du chœur, du transept et de la partie haute de la tour. Un prieuré est attesté à une date postérieure, sans localisation précise, et des droits ecclésiastiques furent partagés entre plusieurs abbayes après la conquête de l'Angleterre. La guerre de Cent Ans et d'autres événements, comme des incendies et des épidémies, causèrent de graves dégradations qui retardèrent les chantiers de reconstruction. Pendant les guerres de Religion la statue du Saint‑Sauveur fut détruite, une copie étant réalisée au XVIIe siècle et replacée dans le transept nord. La Révolution entraîna le pillage de l'église, la fonte d'objets en argent et la transformation du lieu en temple de la Raison en 1793 ; la statue originale fut cachée durant toute la période révolutionnaire. Rendue au culte après le Concordat de 1802, l'église retrouva partiellement son activité religieuse et le pèlerinage reprit brièvement au début du XIXe siècle. L'édifice fait l'objet de campagnes de restauration depuis le XIXe siècle ; il est classé au titre des monuments historiques depuis 1888 et a bénéficié de travaux importants depuis les années 1990, dont une campagne 2012‑2014 portant sur la tour‑lanterne et le transept. Fragilisée par l'air marin, l'église a vu se poursuivre des restaurations des travées de la nef, des vitraux et de certains éléments du mobilier au début du XXIe siècle. L'architecture présente un portail occidental richement sculpté avec une Vierge à l'Enfant et des statues de saints, un fronton ajouté au XVIIIe siècle et deux porches latéraux, le porche sud étant à deux niveaux et formant un ensemble particulier. Le porche nord abritait des chambres de moines sur deux étages et la chapelle haute réservée aux clercs ; des fenêtres à meneaux et une cheminée subsistent comme vestiges. À la croisée du transept persistent des vestiges romans, notamment des piliers et des arcs en plein cintre, et la tour servait autrefois de guet de mer grâce à de larges percements donnant une vue panoramique. La toiture présente des pignons au chevet et à la croisée, des gargouilles remarquables et un cadran solaire sur la façade méridionale. Un hagioscope dans la façade sud témoigne de la présence ancienne d'une maladrerie et permettait aux lépreux d'assister aux offices depuis l'extérieur. L'église conserve un exceptionnel corpus de plus de 400 graffitis marins et d'ex‑votos, datés du XVe au début du XXe siècle et inventoriés notamment par Vincent Carpentier ; ils représentent bateaux, personnages, symboles religieux et inscriptions et offrent un témoignage précieux sur la vie maritime et communautaire. Ces graffitis, majoritairement réalisés aux XVIIe‑XVIIIe siècles, sont très localisés — façade et porche sud, clocher, chapelle haute et murs méridionaux — et sont fragiles face aux intempéries et aux travaux de restauration. Les vitraux médiévaux conservés comprennent un panneau du XIVe siècle représentant des anges musiciens, retrouvé au XXe siècle et acquis par l'État et la commune, ainsi que des médaillons médiévaux intégrés à des verrières du XIXe siècle. Des vitraux du XIXe siècle, réalisés par Louis‑Gustave Duhamel‑Marette, ornent plusieurs baies et complètent le mobilier d'art qui comprend peintures, une piéta, une Vierge polychrome et des tableaux signés. Parmi les objets se signalent un lutrin du XVIIIe siècle, un retable consacré à la Pentecôte et trois cloches datées de 1772, 1853 et 1891 ; plusieurs éléments mobiliers font l'objet d'inscriptions au titre des monuments historiques. Au‑dessus de la porte principale a été apposée au XIXe siècle une dalle portant les noms des compagnons de Guillaume le Conquérant telle que publiée par Arcisse de Caumont, inscription dont l'authenticité a fait l'objet de débats. L'église est aujourd'hui utilisée par la paroisse Saint‑Sauveur‑de‑la‑Mer, créée en 1997, qui regroupe Dives‑sur‑Mer et Houlgate ; une statue du Saint‑Sauveur y a été offerte en 2001 et, depuis 2017, un même curé dessert trois paroisses.

Liens externes