Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la nef et du chœur, datation basée sur l'analyse stylistique.
XIIIe siècle
Ajouts gothiques
Ajouts gothiques XIIIe siècle (≈ 1350)
Construction du clocher-mur et voûte d'arêtes du chœur polygonal.
XIVe siècle
Peintures du chœur
Peintures du chœur XIVe siècle (≈ 1450)
Réception de peintures murales dans le chœur.
Vers 1600
Voûtement d'ogives
Voûtement d'ogives Vers 1600 (≈ 1600)
Ajout des voûtes d'ogives dans la nef après les Guerres de Religion.
XVIIe - XVIIIe siècles
Ajout du collatéral
Ajout du collatéral XVIIe - XVIIIe siècles (≈ 1850)
Construction du collatéral sud et de la sacristie.
1889
Restauration du porche
Restauration du porche 1889 (≈ 1889)
Rénovation du porche après un incendie lors des Guerres de Religion.
2008-2009
Restauration majeure
Restauration majeure 2008-2009 (≈ 2009)
Importants travaux de restauration de l'église.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (cad. B 606) : inscription par arrêté du 30 juillet 1968
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L’église Notre-Dame de Garein, parfois désignée sous le vocable de saint Antoine, se situe dans la commune de Garein, dans les Landes ; elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 30 juillet 1968. Placée sous un triple patronage — la Vierge, saint Antoine et saint Jacques en raison de sa situation sur une voie parallèle de Compostelle — elle reste peu documentée et son histoire est mal connue. La nef, la partie apparemment la plus ancienne, est à deux travées voûtées d’ogives ; les arcs et le doubleau retombent sur des chapiteaux sculptés de motifs végétaux et sur des culots à figures humaines et animales. Un bas-côté a été ajouté au sud à une époque tardive et une petite entrée de chœur sépare celui-ci de la nef ; l’arc de cette entrée et l’arc triomphal en tiers-point reposent sur des consoles dont la partie supérieure se prolonge en corniche autour de l’abside. Le chœur est à trois pans et le chevet semi‑circulaire, plus élevé que la nef, paraît avoir pu servir de réduit défensif. La face nord de la nef conserve des corbeaux qui supportaient l’ancienne toiture, sous lesquels se remarquent deux petites meurtrières. Le clocher est un mur triangulaire à trois baies campanaires, précédé d’un avant‑porche moderne sous lequel s’ouvre un porche à trois archivoltes, dont l’une repose sur des colonnes à chapiteaux sculptés. L’église a reçu divers aménagements défensifs : une chambre forte a été construite au‑dessus du chœur lors de la Guerre de Cent Ans et des éléments de fortification sont perceptibles, sans datation précise. La datation repose principalement sur l’analyse stylistique, rendue difficile par la présence d’enduits sur la quasi‑totalité des élévations. Le décor de la porte occidentale, sans doute contemporain du vaisseau, permet de situer la nef dans les dernières décennies du XIIe siècle, tandis que les murs et la voûte d’arêtes du chœur polygonal et le clocher‑mur occidental relèvent probablement du début de l’époque gothique, au cours du XIIIe siècle. Le chœur a reçu des peintures au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Le voûtement d’ogives de la nef paraît avoir été réalisé après le retour de la paix, peut‑être même après la fin des Guerres de Religion, autour de 1600. Un collatéral sud et sans doute la sacristie ont été ajoutés vers la transition entre les XVIIe et XVIIIe siècles. Le porche, incendié lors des Guerres de Religion, a été remanié ou reconstruit en 1889. Une importante restauration a été menée en 2008‑2009. Enfin, on relève qu’une seule visite épiscopale a été répertoriée au XVIIIe siècle et que, jusqu’au XIXe siècle, l’église formait avec seulement deux maisons le centre du village.