Église Notre-Dame de Grangues dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Clocher-mur Eglise gothique

Église Notre-Dame de Grangues

  • L'Église 
  • 14160 Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Église Notre-Dame de Grangues
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 17 juillet 1926

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame de Grangues est une église catholique située dans le bourg de Grangues, dans le département du Calvados ; elle occupe la place de l'église à flanc de coteau et est entourée d'un cimetière, à proximité d'une source réputée dédiée à saint Roch. L'édifice, dédié à Notre‑Dame, a été principalement bâti au XIIIe siècle — le chœur et l'arc triomphal en sont contemporains — avec un commencement de travaux au XIIe siècle et des réaménagements aux XVe et XVIIIe siècles ; la fragilité des terrains argileux a provoqué des désordres nécessitant des reprises, notamment des murs de la nef au XVe siècle. Une litre funéraire peinte au XVIIIe siècle, restaurée en 1899 par la pose de toiles sur les blasons originels, figure parmi les décors anciens. Le seigneur du lieu nommait autrefois le desservant ; un projet de flèche fut abandonné au XIXe siècle. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1926 et une association pour sa sauvegarde a été créée en 1988 ; l'arc triomphal a été étayé en urgence en 1989 et d'importants travaux ont eu lieu en 1991 et 1992. Construite en pierre et en meulière, l'église conserve une apparence harmonieuse malgré les transformations ; elle est de style roman et orientée vers l'ouest. Le pignon, asymétrique, présente un portail ogival encadré par deux contreforts et des trous de boulins ; le chœur se termine par un chevet droit. Le clocher à peigne, recouvert d'ardoises depuis le XIXe siècle, abrite deux cloches et porte une croix et un coq en cuivre. La façade méridionale comporte un portail roman et des modillons sculptés en têtes humaines et feuillages ; la nef compte trois travées et le chœur deux, la façade septentrionale de la nef étant renforcée par quatre contreforts. Les ouvertures sont variées : la nef conserve de petites fenêtres étroites tandis que les baies du chœur demeurent visibles, et les murs gouttereaux du XVe siècle présentent une fenêtre à meneau et une autre ouverture. Un arc triomphal roman est surmonté de la poutre de gloire ; la voûte de la nef est en bois tandis que celle du chœur a été refaite au XVIIIe siècle. L'édifice comporte deux piscines, dont une de style gothique flamboyant, et des éléments remarquables tels qu'un chapiteau de la colonne nord du portail, la nef et le chœur. Côté mobilier, l'une des cloches date du XVe siècle et porte, selon Arcisse de Caumont, l'inscription « V. P. nostre dame ». Arcisse de Caumont signale aussi un autel orné d'une statuette de la Vierge à l'Enfant provenant du château de Grangues et datée du XVIIe siècle. La nef abrite une statue de saint Roch du milieu du XVIIe siècle (ou datée de 1693). La poutre de gloire polychrome du XVIIe siècle porte un groupe formé de la croix avec le Christ, saint Jean et la Vierge, représentation rare. Un tableau du XVIIe siècle montre la rencontre du Christ et de sainte Véronique et est classé depuis 1897. Au maître‑autel se trouve une Assomption de la Vierge datée de 1727 par La Haye Cagniard, dont la partie basse s'inspire de l'œuvre de Laurent de La Hyre ; cette peinture et une Apparition du Christ à saint Roch, datée du XVIIIe siècle, sont inscrites à titre d'objet depuis le 17 juin 1993. L'ancien tabernacle hexagonal de style Renaissance est signalé comme appartenant à un avocat lexovien au début des années 1860. Un vitrail représentant saint Roch, offert pour un mariage le 21 août 1910, comporte deux scènes : saint Roch avec son chien dans une forêt et une scène de guérison de pestiférés.

Liens externes