Église Notre-Dame-de-l’Assomption à Guernes dans les Yvelines

Église Notre-Dame-de-l’Assomption

  • 78520 Guernes
Église Notre-Dame-de-l’Assomption
Église Notre-Dame-de-l’Assomption
Crédit photo : Spedona - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XXe siècle, 3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

En totalité, y compris la sacristie, l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, située rue de l’Abbé-Grouet, sur la parcelle n° 230, figurant au cadastre section AB, comme délimité par un liseré rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 30 août 2021

Origine et histoire

L’église paroissiale de Guernes, partiellement effondrée en 1924, a été reconstruite entre 1948 et 1954 grâce aux financements réunis par l’abbé Clément Grouet, sous la direction des architectes Pierre Barniaud et probablement Maurice Plançon, puis achevée en 1957 par l’élévation du clocher. L’édifice présente des dispositions architecturales simples et peu novatrices : un vaisseau unique se terminant par une abside à trois pans. Son ossature est constituée de portiques en béton armé, en forme d’arcs brisés, qui supportent directement la charpente ; les murs sont remplis de parpaings enduits et percés d’ouvertures rectangulaires sans modénature. La façade-pignon, surmontée du clocher, est ornée d’une grande statue de la Vierge sculptée par Gustave Dermigny. Modeste exemple d’architecture rationaliste en béton, l’église réinterprète certains motifs gothiques et s’inscrit dans la continuité des édifices construits dans les années 1930, tout en se caractérisant par un dépouillement et une sobriété extrêmes, liés au manque de moyens. L’intérêt principal de l’édifice tient à ses vitraux : il en compte 21, réalisés par le peintre Maurice Rocher (1918-1995) avec l’appui du peintre-verrier orléanais Jacques Degusseau. Ces verrières constituent un exemple remarquable du travail de Rocher et illustrent les recherches des artistes figuratifs issus des groupements d’artistes chrétiens, tels que les Ateliers d’art sacré. Elles se distinguent par l’emploi de verres incolores pour les parties figurées, qui met en valeur la peinture à la grisaille, contrastant avec la riche coloration des éléments décoratifs. De plus, elles affichent une grande cohérence iconographique autour du thème des sanctuaires mariaux français et des représentations de la Vierge qui y sont honorées, développé ici avec ampleur sur 18 verrières.

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