Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame de l'Assomption d'Ainhoa, dédiée à l'Assomption de la Vierge, est l'église du village d'Ainhoa dans le Pays basque (Pyrénées-Atlantiques) ; elle dépend de la paroisse Saint-Michel-Garicoïts du Labourd, au sein du diocèse de Bayonne, qui regroupe Ainhoa, Souraide, Espelette, Itxassou, Louhossoa et le bourg de Cambo-les-Bains. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 27 décembre 1996.
Construite au XIIIe siècle par les prémontrés, l'église s'inscrit dans la fondation et le développement du bourg, ces religieux ayant organisé le peuplement et les paroisses de la région depuis la fin du XIIe siècle. Ils profitaient du chemin de Compostelle, à la fois axe commercial et vecteur d'identité, et Ainhoa était alors réputée pour sa production d'armes et ses mines. L'édifice a été réaménagé au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle ; une surélévation est signalée au XVIe ou au début du XVIIe siècle, et les prémontrés reconstruisent leur abbaye entre 1611 et 1636.
Le clocher-tour carré actuel, une tour-porche à base carrée de quatre étages, date du XVIIe siècle et les tribunes de la nef, sans transept, sont datées de 1649. Le clocher octogonal qui surmonte la tour est daté de 1823 et coiffé d'une flèche en ardoises. Typique des églises labourdines, l'édifice se compose d'une unique nef sans bas-côtés, longue de 36 mètres et large de 13 mètres, terminée par un chevet roman en cul-de-four. L'aspect massif, muni de meurtrières, rappelle sa fonction de refuge en cas de conflit.
Pendant la Révolution, l'édifice fut transformé en magasin à fourrages et l'intérieur fut saccagé, après que la population d'Ainhoa eut été raflée le 3 mars 1794 ; l'église fut rendue au culte après la signature du concordat de 1801. L'intérieur est caractérisé par deux étages de galeries datés de 1649, qui étaient, avant les années 1970, réservées aux hommes. On y remarque un riche retable en bois doré, composé de statues logées sous frontons appuyés sur colonnes, avec un décor peint en rouge et des niches peintes en bleu, la Vierge de l'Assomption étant placée au centre au‑dessus du tabernacle. Le plafond est orné de caissons de bois ; le chemin de croix en faïence est moderne et les vitraux datent de la fin du XIXe siècle.
Les illustrations associées présentent notamment les galeries de l'église, un vitrail du Sacré-Cœur, l'escalier menant aux tribunes et une statue de l'Enfant Jésus de Prague. Voir aussi la liste des monuments historiques des Pyrénées-Atlantiques. Des ressources en ligne sont citées, notamment des notices et photographies sur Clochers de France et l'Observatoire du patrimoine religieux, la base Mérimée pour l'architecture, ainsi qu'une notice historique sur le site du diocèse. Parmi les références figurent les portails consacrés à l'architecture chrétienne, au catholicisme, aux monuments historiques français et aux Pyrénées-Atlantiques.