Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption d’Amponville (Seine-et-Marne, Île-de-France) se situe à environ 12,5 km à l’est de Malesherbes et à 14,5 km à l’ouest du centre de Nemours. Inscrite au titre des monuments historiques, elle est contemporaine de la fondation du prieuré de l’abbaye Saint-Victor, aujourd’hui pratiquement disparu, qui la jouxtait au nord. À l’origine, le cimetière se trouvait devant la façade sud ; il a été transféré hors du village à la fin du XIXe siècle. La porte latérale, étroite et peu courante, montre des éléments à caractère défensif, notamment des cavités dans l’embrasure destinées à recevoir une poutre. La nef et le chœur forment un volume homogène ; le chevet plat s’ouvre par un triplet. Les chapiteaux romans présentent un décor végétal stylisé, feuilles et crochets, et l’on distingue deux culs-de-lampe à têtes d’homme et de femme de facture rustique. La nef, initialement unique, a été ouverte au sud par un bas-côté gothique installé entre le clocher et le chevet. Dans le chœur, en haut à droite, deux oculi autrefois garnis de vitraux donnent désormais dans les combles au‑dessus de la voûte du bas-côté, ouverture rare dans une église rurale. Le mur nord du chœur porte une fresque représentant le « Dit des trois morts et des trois vifs », scène à valeur moraliste sur la vanité des biens et l’urgence du salut de l’âme. Les voûtes du chœur sont peintes en fausses pierres, avec des dispositions variées parfois approximatives. Sur le tympan du mur ouest, un semis de fleurs de lys et d’hermines ainsi que les armes de France et de Bretagne commémorent le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII en 1491 ou avec Louis XII en 1499. De part et d’autre du chœur se dressent deux stèles du XVIIIe siècle liées au frère Louis Guillet, chanoine de Saint‑Victor et prieur d’Amponville : l’une qu’il a fait ériger en mémoire des prieurs qui l’ont précédé, l’autre placée par sa sœur Elisabeth Guillet, veuve Charron, pour le repos de son âme et en hommage à son dévouement pour l’instruction des enfants pauvres de la paroisse. L’église conserve enfin une piscine liturgique à arc trilobé, appelée aussi lavabo, équipement lié au rituel de purification et assez rare en France.
