Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, dite aussi église Saint-Jean, est située dans le bourg d'Atur, en Périgord central, dans le département de la Dordogne. D'architecture romane, l'édifice est à nef unique longue de 30 mètres pour 8 mètres de largeur et se prolonge par un avant-choeur couvert d'une coupole surmontée d'un clocher carré, lui-même posé sur une coupole octogonale; le chœur est voûté en berceau. La nef actuelle est couverte d'une voûte en berceau qui a vraisemblablement remplacé une voûte antérieure; la chapelle latérale gauche, plus récente, est voûtée d'ogives dont les colonnes de support ont été coupées à leur base. Le portail sud, daté du XVe siècle, s'ouvre par un arc en plein cintre à quatre voussures moulurées, prolongées par de fines colonnettes; l'archivolte extérieure repose sur des culs-de-lampe figurant des angelots et une tête grimaçante orne le sommet des voussures. L'édifice a été fortifié; il subsiste des mâchicoulis et le clocher carré a été contrebuté au XIXe siècle. La chapelle de la Vierge, ouverte côté nord de la nef par un arc en plein cintre, est voûtée d'une croisée d'ogives dont les retombées s'appuient, du côté de la nef, sur des culots représentant un angelot portant un blason à l'ouest et un dragon à l'est; cette chapelle est surmontée d'une chambre de défense accessible par un escalier à vis. Peu de documents permettent de reconstituer l'histoire complète de l'église; le plus ancien connu est le compte rendu d'une visite canonique de 1688, qui signale que la nef paraissait alors voutée mais non lambrissée, pavée ni vitrée. Il est probable que des destructions ont résulté de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion; l'arc en plein cintre du chœur, côté nef, porte la date de sa restauration en 1757. En 1812, Pierre Benoît de Laubrenet alerta le préfet sur l'état de l'édifice; des travaux furent entrepris en 1876 par l'architecte Meunier de Périgueux, qui réalisa notamment une voûte en plâtre et des lattis. Des campagnes de restauration ont mis au jour des peintures murales : en 1989 des peintures datées des XIVe–XVe siècles représentant une tête de chevalier et un rempart, et en 2016 une fresque XIVe–XVe siècle masquée sous une peinture du XIXe siècle. Le mobilier comprend une cuve baptismale du XVe siècle de forme octogonale, décorée de huit blasons et reposant sur un cylindre à neuf pieds rayonnants, un meuble de sacristie à deux corps de style Louis XV et daté du XVIIIe siècle, une chaire en noyer du XVIIIe siècle ornée des quatre évangélistes, un retable en noyer du XVIIIe siècle porté par un autel en bois du XIXe siècle, une sculpture polychrome représentant la Trinité (XVIIIe siècle) et trois tableaux du XIXe siècle en mauvais état dont l'un représente saint Jean-Baptiste baptisant Jésus. Sur la façade sud, deux vitraux signés Henri Audoynaud, peintre verrier à Périgueux, datés de 1870, représentent la Vierge à l'Enfant et saint Jean-Baptiste; deux autres vitraux du XXe siècle sont signés du maître périgourdin Louis Martin. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques et renferme deux objets classés : la cuve baptismale du XVe siècle et le meuble de sacristie de style Louis XV.