Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Haravilliers dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise romane et gothique

Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Haravilliers

  • 8-16 Rue de l'Église
  • 95640 Haravilliers
Église Notre-Dame-de-lAssomption dHaravilliers
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Crédit photo : Sanchalex - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 2 août 1915

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption se situe à Haravilliers, dans le Val-d'Oise, au sein du Parc naturel régional du Vexin français, rue de l'Église près du principal carrefour du village ; elle est entourée du cimetière qui permet d'en faire le tour. De dimensions généreuses au regard de l'importance du village, elle se repère d'emblée à son haut clocher-tour plaqué contre la façade méridionale, mais l'intérêt architectural majeur réside dans la tourelle d'escalier romane à l'angle sud-ouest, couronnée d'un lanternon richement décoré. L'édifice, qui rassemble des apports du roman tardif au classicisme, est classé monument historique depuis le 2 août 1915.

L'histoire du bâtiment s'appuie sur l'analyse de ses composants : les parties les plus anciennes, de style roman tardif, datent du milieu du XIIe siècle et comprennent la façade occidentale (à l'exception du portail) et la façade sud de la nef, plus précisément son collatéral sud. L'église semble avoir été agrandie au siècle suivant, époque à laquelle a été construit le croisillon nord du transept, aujourd'hui disparu, et elle devait alors présenter un plan cruciforme avec un clocher central primitif. Le chœur et son collatéral, remaniés au XIVe siècle mais d'origine probablement xiiie, ont subi d'autres transformations. Les destructions liées à la guerre de Cent Ans au XVe siècle expliquent sans doute la perte du clocher central et l'édification vers la fin de ce siècle du clocher-tour actuel. La nef et le collatéral nord ont été retouchés au XVIe siècle avec refonte des voûtes et ajout d'une grande chapelle de deux travées au nord du chœur de style Renaissance. Aucun chantier notable n'apparaît au XVIIe siècle, tandis que le XVIIIe siècle a livré le portail occidental de style classique et d'importantes restaurations ont été entreprises au XIXe siècle.

Orientée de façon irrégulière, l'église conserve la trace d'un plan cruciforme originel mais présente aujourd'hui un plan dissymétrique : le vaisseau central compte six travées barlongues — trois pour la nef, la quatrième correspondant à l'ancienne croisée du transept et les deux dernières au chœur —, tandis que la largeur s'accroît à l'est à partir de l'ancienne croisée. Le vaisseau central est bordé au sud et au nord de collatéraux de six travées qui partagent la même hauteur que le vaisseau, et l'ensemble est voûté sur croisées d'ogives sauf dans la première travée. Le clocher-tour, posé devant la quatrième travée au sud, occupe la base d'une chapelle aujourd'hui utilisée comme débarras ; la sacristie est accolée au chevet. L'église possède deux portails — occidental et latéral — et la toiture est complexe : la nef et ses collatéraux sont couverts par un haut toit à deux rampants, le chœur partage un toit avec le collatéral sud, et les deux chapelles nord du chevet ont des toits indépendants parallèles à l'axe.

Le clocher, massif et qualifié de style flamboyant, date de la fin du XVe siècle et remplace le clocher central primitif ; sa silhouette domine l'édifice surtout du fait de la faible hauteur de la nef, mais il se montre austère et assez dépourvu d'ornement extérieur. La base est percée d'une fenêtre en tiers-point sur chacune des trois faces libres — celle de l'ouest et en grande partie celle du sud étant obturées —; le premier étage est aveugle à l'exception de quelques trous d'aération, tandis que l'étage de beffroi présente par face deux baies abat-son jumelées en arc brisé, surmontées d'un bandeau maquillant des têtes sculptées. Chaque angle est renforcé par des contreforts orthogonaux verticaux scandés de larmiers, et l'étage de beffroi reçoit une ornementation discrète sous la forme d'arcatures aveugles et d'accolades très réduites. Le clocher occupe le centre de l'élévation méridionale alors que la nef, à sa gauche, compte trois travées et le chœur seulement deux.

La façade occidentale et le mur du collatéral sud, datés du milieu du XIIe siècle, conservent des baies romanes ; le portail occidental, de facture classique, est une intervention du XVIIIe siècle avec porte en anse de panier, pilastres, entablement et fronton brisé au-dessus duquel s'ouvre une baie plein cintre sous une arcade romane décorée d'un cordon de fleurs de violette et de mascarons, la coquille Saint-Jacques figurant dans la décoration. L'angle sud-ouest est flanqué de la tourelle d'escalier octogonale desservant les combles, terminée par un lanternon coiffé d'un toit en pierre et ornée de corniches en pointe-de-diamant et de colonnettes encadrant des baies en plein cintre. La façade sud de la nef conserve trois grandes baies romanes et un portail latéral non décoré ; à l'est de la façade sud, deux grandes baies ogivales montrent un remplage caractéristique du XIVe siècle comportant lancettes et oculi, et le mur est rythmé par des contreforts et des larmiers.

Au chevet, le vaisseau central et le collatéral sud partagent un pignon et une corniche sculptée de feuilles d'acanthe ; la sacristie obture l'une des fenêtres du vaisseau. Le chevet proprement dit, avec des éléments attribués au premier tiers du XIIIe siècle, présente des lancettes simples et des contreforts à ressauts indiquant un gothique primitif, tandis que la chapelle nord oppose la sobriété de baies plein cintre et de contreforts verticaux associés à la Renaissance tardive et à certaines réminiscences baroques. Les collatéraux de la nef ont été remaniés en deux campagnes : la pose de nouveaux contreforts puis une reconstruction partielle du mur nord dotée de nouvelles fenêtres de la fin du XVIe siècle.

À l'intérieur, rien ne renvoie directement à l'architecture romane extérieure : la nef est étroite et basse, les collatéraux sont voûtés à la même hauteur que le vaisseau central de sorte qu'il n'existe qu'un seul niveau d'élévation composé des grandes arcades. Les voûtes sont en tiers-point avec clés ornées de feuillages et parfois de têtes sculptées ; le profil des ogives et des doubleaux est simple et régulier. Les grandes arcades reposent sur des piliers cylindriques en tambour à bases octogonales et chapiteaux très sobrement traités, parfois remplacés ou renforcés par des œuvres de reprise en sous-œuvre ; certaines piles se sont déversées vers l'extérieur et ont nécessité des étrésillons en fer. Des vestiges de la pile du clocher primitif subsistent au nord, tandis que l'ancien croisillon nord et ses piles sont en partie remaniés et atteints par l'humidité, de sorte que cette zone est aujourd'hui en partie désaffectée et fortement étayée.

Le chœur ne marque pas de rupture stylistique avec la nef : les voûtes et les supports y sont du même type, mais quelques chapiteaux subsistants présentent un décor végétal fin qui s'apparente au XIVe siècle, et deux grandes fenêtres du collatéral sud appartiennent manifestement à la même époque, suggérant une campagne de travaux au XIVe siècle. Les deux chapelles nord, de style Renaissance tardive, sont d'une grande simplicité constructive et conservent quelques chapiteaux ornés de motifs de cœur et de fleurs à cinq pétales.

Le mobilier comporte six éléments inscrits au titre des objets monuments historiques : une Vierge de Pitié en pierre du XVe siècle (environ 100 × 150 cm), une statuette de saint Roch en pierre du XVIe siècle (50 cm), une Vierge à l'Enfant et une statue de saint Joseph en pierre polychrome datées de la fin du XVIIe siècle (la seconde pouvant être placée à la limite du XVIIIe siècle), le maître-autel avec tabernacle et retable en bois taillé et stuc daté du premier quart du XVIIIe siècle, et une dalle funéraire gravée de Bartholomé N..., curé d'Haravilliers, mort en 1366. Un groupe représentant l'Éducation de la Vierge par sainte Anne, attribué au dernier quart du XVe siècle et haut d'environ 80 cm, a été volé le 25 janvier 1964. Il est signalé que la Pietà, la statuette de saint Roch et la dalle funéraire avaient été déplacées lors de la mise en place des étais.

Liens externes