Église Notre-Dame de l'Assomption d'Orgelet dans le Jura

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Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame de l'Assomption d'Orgelet, située dans le Jura, est une église fortifiée du XVe siècle dédiée à l'Assomption de Marie, dotée d'un beffroi et d'un clocher coiffé d'un dôme à impériale et d'une lanterne. Classée monument historique depuis le 10 février 1913, elle conserve plusieurs états de construction témoignant de son histoire mouvementée.

Jusqu'au début du XIIIe siècle, la population se réunissait dans une importante chapelle castrale, située à l'emplacement des chapelles nord actuelles ; de cette église primitive ne subsistent que les fondations, autrefois intégrées aux remparts. Au XVe siècle fut édifiée une nouvelle église qui a constitué la structure du clocher, des chapelles et des bas-côtés nord de l'édifice présent. En 1606, un incendie détruisit 52 maisons et l'église : seules les chapelles du XVe siècle et le clocher furent épargnés. Le maître-maçon dolois Odot Maire reçut la charge de relever et d'agrandir l'édifice ; les travaux, achevés en 1627, aboutirent à une nef longue de 46 mètres et haute de 15 mètres, traversée en son milieu par un transept de 32 mètres.

Durant la guerre dite de Dix Ans (1636-1644), la ville fut prise en 1637 et l'église de nouveau endommagée lors de l'incendie ordonné par le duc Henri II d'Orléans-Longueville ; en 1639 une partie de la charpente du clocher et la flèche s'effondrèrent. La restauration du clocher, avec l'adjonction du dôme à impériale et de la lanterne qui portent l'élévation à 55 mètres, s'acheva en 1658. L'orgue, datant du XVIIe siècle et considéré comme le plus ancien orgue en service dans le Jura, y fut installé en 1724 par le facteur du roi Marin Carouge. En 1776, de grands travaux de décoration intérieure blanchirent murs et voûtes tandis que les arêtes, cordons et arcs de voûte furent peints en un mélange d'ocre, de rouge et de jaune.

Pendant la Révolution française, l'édifice fut transformé en temple de la Raison puis utilisé comme magasin à fourrage. L'église a fait l'objet d'une restauration complète en 1994. Un carrelage médiéval multicolore de quelque 3 000 carreaux, couvrant environ 50 m² et daté de la fin du XIIIe siècle, découvert en 1975 dans les ruines du château dominant la cité, est exposé dans l'édifice.

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