Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Choiseul en Haute-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Choiseul

  • 6-10 Rue de l'Église
  • 52240 Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
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Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Choiseul
Crédit photo : Lardouillette - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 13 février 1928

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Choiseul, située sur la commune de Choiseul en Haute-Marne, est classée monument historique par arrêté du 13 février 1928. Elle fut donnée en 1157 par Raynard Ier, seigneur de Choiseul, avec le consentement de son fils Foulques, à l'abbé de Molesme ; le don comprenait les dîmes de l'église et un terrain au pied du château pour y établir un prieuré. L'édifice a ensuite exercé les fonctions de paroisse et de prieuré.

L'église possède une cloche en bronze, réputée la plus ancienne du département après celle de Clefmont ; elle porte la date de 1559 et l'inscription "Ave Maria" et était autrefois appelée le "gros chien de Choiseul". Selon une légende locale, une jeune femme accusée de sorcellerie à la fin du XVIe siècle, condamnée au bûcher après avoir résisté à la noyade, aurait maudit cette cloche parce qu'elle l'avait empêchée de faire tomber la grêle sur les terres. Depuis lors, la cloche de Choiseul et celle de Merrey ont la réputation de protéger leurs villages de la grêle, d'où un vieux dicton local.

L'église primitive remonterait probablement au XIIe siècle, dont ne subsisterait que le mur nord, tandis que la nef daterait du XIIIe siècle. L'édifice médiéval a été restauré et agrandi par l'ajout d'un transept et d'un nouveau chœur de style gothique flamboyant en 1489, sous l'impulsion de Jean de Baudricourt, puis de son épouse Anne et de sa sœur Marguerite. La tour du clocher, dont la base porte les armoiries de la maison de Choiseul, remonte à une période antérieure à 1480 ; sa partie haute semble avoir été surélevée peu avant 1489, et la flèche a été détruite par un incendie en 1705. À l'intérieur, on note le chœur avec son autel de la Vierge, une cuve baptismale octogonale du XVe siècle, des dalles funéraires de Sébastien de Waltier et de son épouse Guyette Magnien, ainsi qu'un pilier portant les armes de la maison de Choiseul.

La chapelle castrale Saint-Nicolas, la plus ancienne dépendance de l'église, était située sur la motte et adossée au château ; elle existait dès le XIe siècle et a probablement servi d'église paroissiale aux habitants et aux serfs du château avant la construction de l'église actuelle. Appelée aussi Saint-Gengoul, elle était honorée par les seigneurs de Choiseul qui la considéraient comme liée à leur ascendance. Conservée après la destruction de l'ancien château, la chapelle ne fut démolie qu'en 1796.

Le collatéral sud a été élevé à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle et la sacristie date de 1668. Par la suite, le mur pignon du bras sud du transept a été construit en 1843, les petites fenêtres du mur nord de la nef agrandies en 1850, la tourelle d'escalier refaite en 1888 et le contrefort sud du chevet élevé en 1894 ; des travaux de soutènement et de maçonnerie ont été menés au bas-côté sud en 1857 et au mur nord entre 1878 et 1880.

Le prieuré, fondé après 1157 par la donation de Raynard Ier à l'abbaye de Molesme, était de l'ordre bénédictin et placé sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption ; le prieur portait également le titre de curé. Les moines auraient quitté le prieuré au XVIIe siècle pendant les guerres qui ravageaient la Lorraine, et les bâtiments ont été détruits entre 1618 et 1671. Vers 1700, l'abbaye de Molesme céda les restes du prieuré à des bénédictins anglais réfugiés à Paris et naturalisés par Louis XIV.

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