Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Ciel, située dans la commune de Ciel (Saône-et-Loire), relève du diocèse d'Autun et appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, dont le siège est à Verdun-sur-le-Doubs ; elle est affectataire au titre de la loi de 1905. De style roman et vraisemblablement édifiée au XIIe siècle, l'édifice dépendait depuis le XIIIe siècle de l'abbaye Saint-Pierre de Chalon. Du bâtiment primitif subsistent le chœur à triple abside, le transept et la cinquième et dernière travée de la nef. Selon Courtépée, le clocher et la nef, après un écroulement en 1719, furent reconstruits en 1734, puis des travaux importants sur la nef furent entrepris en 1770 par Desnouelles, charpentier à Verdun, d'après un devis de l'architecte Grivaud à Chalon. L'architecte Girard fils, de Verdun-sur-le-Doubs, restaura la nef et ses bas-côtés en 1859 et signala qu'ils étaient couverts d'un lambrissage en sapin. Le clocher en briques vernissées, haut de 49 mètres et déjà signalé par Courtépée en 1775, a été foudroyé à plusieurs reprises et reconstruit plusieurs fois à l'identique ; ses voûtes et supports du vaisseau central ont été remaniés au début du XXe siècle. La flèche en brique a été reconstruite à l'identique en 2002 ; sur la trompe antérieure gauche du clocher est gravée dans le ciment l'inscription « KAÏS / SIMON / 4 -11- (20) 02 / SAMIR ». L'une des plus anciennes représentations connues de l'église est un dessin de 1856 réalisé par Rousselot, inspecteur des Forêts, conservé à l'Académie de Mâcon. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 15 novembre 1926. Le chœur présente une abside flanquée de deux absidioles voûtées en cul-de-four et éclairées par des baies en plein cintre ; les petits piliers de l'abside sont ornés de chapiteaux romans. Le transept, sous clocher, est voûté en berceau brisé et supporte une coupole sur pendentifs, tandis que la cinquième travée de la nef appartient à l'église primitive. Le mobilier comprend des stalles de chœur anciennes, dotées de compartiments séparés par des parcloses et de miséricordes, ainsi que, au fond du collatéral droit, le tombeau avec gisant d'Isabeau de Grancey, décédée en 1344 ; la pierre a beaucoup souffert de l'effondrement de la nef en 1719. L'église conserve quinze verrières signées du peintre verrier Joseph Besnard, qui contribuent à son décor.