Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Frémécourt dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise Renaissance et néo-Renaissance

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Frémécourt

  • 16 Rue de Cléry
  • 95830 Frémécourt
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Frémécourt
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. 1971 A 699) : inscription par arrêté du 28 juin 1974

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Frémécourt, dans le Val-d'Oise, est une paroissiale catholique implantée au cœur du village, sur le plateau du Parc naturel régional du Vexin français qui domine la vallée de la Viosne. Elle associe un petit chœur de la Renaissance à un transept et à une nef en partie romane, fortement remaniés, tandis que le clocher conserve un caractère roman marqué par la transition vers un plan octogonal au-dessus de l'étage de beffroi. Le portail occidental, influencé par le Classicisme et apparemment remanié autour de 1700, témoigne des réparations effectuées lorsque l'édifice risquait l'effondrement. À l'intérieur, les fonts baptismaux du XIVe siècle, richement sculptés, constituent l'élément mobilier le plus remarquable, de même que la sculpture originale des chapiteaux et des clés de voûte du chœur, qui s'écarte des conventions de la Renaissance. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 28 juin 1974 et attend une restauration intérieure ; la pratique religieuse y est aujourd'hui quasi éteinte, avec seulement deux messes dominicales par an et quelques fêtes particulières.

L'église se situe près du carrefour rue de Cléry / rue des Petites Fontaines ; sa façade occidentale donne sur une petite place servant de parking, dominée par un pignon accessible après une dizaine de marches qui mènent à un portail. Le chevet est en partie masqué par une propriété privée et l'élévation septentrionale donne sur la cour de l'école, non ouverte au public ; une étroite bande de terrain entre l'église et le mur de soutènement correspond à l'ancien cimetière.

Le clocher roman est la partie la plus ancienne de l'édifice ; il s'élève au-dessus du croisillon sud du transept, disposition rare dans la région, et repose sur quatre piles carrées qui ont servi de critère de datation pour certains chercheurs. Si le transept et la nef sont d'origine romane, ils n'offrent presque plus d'éléments caractérisés en raison des remaniements successifs ; la découverte, dans les années 1980, d'une petite fenêtre en plein cintre dans le mur sud a toutefois confirmé l'existence d'une nef romane. Au cours de la période gothique, le transept a été remanié, comme l'indiquent des arcades en tiers-point autour de la croisée et la baie en arc brisé du croisillon sud. Le chœur et ses deux chapelles latérales présentent des caractéristiques stylistiques du début de la Renaissance, attribuées au milieu du XVIe siècle. En septembre 1697, le grand vicaire de Pontoise constata le mauvais état du bâtiment et interdit d'y célébrer tant qu'il n'aurait pas été reconstruit ; les travaux autour de 1700 comprennent le remplacement du portail, le repercement de certaines fenêtres et sans doute des reprises en sous-œuvre dans le transept et le chœur.

L'église suit un plan orienté et symétrique : une nef unique non voûtée, un transept dont le croisillon sud sert d'assise au clocher, et un chœur de deux travées à chevet plat flanqué de deux collatéraux de même longueur ; une petite sacristie jouxte le collatéral sud. Les voûtes d'ogives couvrent le carré du transept, le chœur et ses collatéraux, tandis que les croisillons sont plafonnés. La nef, typique de la nef-grange rurale, est une salle rectangulaire à charpente apparente et sans décor architectural ; le sol associe dalles anciennes réalisées partiellement à partir de pierres tombales retournées et tomettes. Les fenêtres latérales, en nombre limité, sont de dimensions et d'ébrasements variables, certains ouvrant possiblement au XVIe siècle et d'autres remaniés autour de 1700.

La croisée du transept repose sur quatre piles carrées et se présente comme une sorte de base de clocher, même si la structure n'en a pas toujours été une ; les arcades en tiers-point entre la croisée et les croisillons témoignent de reprises et empêchent une datation précise des aménagements. La voûte d'ogives du carré du transept présente des ogives au profil chanfreiné rustique retombant sur des culs-de-lampe simples, sans éléments formels permettant de fixer une date précise entre le XIIIe et la première moitié du XVIe siècle. Les croisillons sont sobres et dépourvus d'ornement religieux manifeste.

Le chœur se distingue par des proportions soignées et une structure relativement légère : grandes arcades en cintre surbaissé, vaisseau central largement ouvert sur les collatéraux et voûtes en plein cintre dont les clés sont richement sculptées ; l'une représente un cartouche encadré d'une guirlande et une rosace, une autre le Couronnement de la Vierge par des anges, et les clés des chapelles latérales montrent des variations de motifs végétaux et figurés qui soulignent une originalité stylistique. Les ogives et doubleaux présentent des profils mêlant des traits flamboyants et des signes de Renaissance, et certaines retombées s'appuient sur des culs-de-lampe ornés de têtes de chérubin, d'oves ou de rinceaux ; les tailloirs sont pour la plupart de simples dalles non moulurées. Quelques consolidations modernes, comme une barre de fer sur une ogive, sont visibles.

L'extérieur de l'édifice est sobre : le clocher se limite à un bandeau chanfreiné entre l'étage intermédiaire et l'étage de beffroi, des baies en plein cintre ou en arc brisé percées sur chaque face et des archivoltes moulurées sans colonnettes ; des tirants de fer assurent la stabilité des murs. La transition vers un plan octogonal au-dessus du beffroi suscite l'intérêt et évoque l'idée d'un étage octogonal supérieur, qu'il est impossible d'affirmer avoir été réalisé. La façade occidentale, façonnée vers 1700 et jugée inachevée par certains, reste sobre : puissants contreforts, porte en plein cintre entourée de moulures prismatiques, colonnes appareillées à chapiteaux simples et entablement peu orné.

Le mobilier comporte des monuments classés : les fonts baptismaux du XIVe siècle, une peinture représentant la Vierge à l'Enfant entourée de saints classée en 1905 et altérée par une restauration malheureuse, une Vierge de douleur en bois anciennement polychrome du premier quart du XVIe siècle et une Vierge à l'Enfant assise en pierre polychrome du XIVe siècle (statues confiées au musée du Vexin français), ainsi que l'ancien maître-autel peint en faux marbre, son tabernacle et le retable du maître-autel couronné d'une gloire et flanqué de pilastres ioniques. Ces éléments soulignent la richesse ponctuelle du décor mobilier, en contraste avec la simplicité architecturale générale de l'édifice.

Liens externes