Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Livré-la-Touche (Mayenne) est inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 1er août 1974. Elle se situe dans le bourg, au carrefour des routes départementales 142, 228 et 286. Selon certaines sources, elle aurait été fondée par Robert d'Arbrissel. L'inventaire a eu lieu le 5 mars 1906, après trois heures de résistance malgré la présence de gendarmes.
L'édifice, de style roman, est construit en grès roussard. Un clocher latéral, coiffé d'un beffroi en ardoise, d'un dôme et d'une lanterne, marque la silhouette de l'église. Les bas-côtés s'ouvrent par des fenêtres de style flamboyant ; le bas-côté nord date de 1816. Avec l'église Saint-Pierre de Mée, elle figure parmi les rares églises romanes subsistant dans le canton. Le portail en plein cintre a été renforcé par deux contreforts après la guerre de Cent Ans. Le clocher, renversé par une tempête en 1711, a été reconstruit par un charpentier du village. L'église est encore entourée de son cimetière.
À l'intérieur, les arcades aux chapiteaux sculptés remontent au XVe siècle. Le second bas-côté fut élevé en 1861. Le maître-autel, daté de 1861, comporte un retable monumental en tuffeau et en marbre exécuté par Jean-Baptiste Simon et commandé par Jacques Bernin, inhumé dans l'église en 1689 ; il est surmonté d'un haut-relief représentant l'Assomption de Marie. Le tabernacle en bois doré est l'œuvre d'Antoine Dymkovski, prince polonais réfugié à Craon au XIXe siècle pour échapper à l'invasion russe. Les retables latéraux en bois datent du XVIIIe siècle et ont conservé leur statuaire d'origine. Les vitraux du retable proviennent des ateliers du Carmel du Mans et sont signés Rathouis, et le dais ovale est le même que celui du retable du Coudray-Macouard. L'église renferme également un tableau du XVIIe siècle représentant le Rosaire.