Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église Notre‑Dame de l'Assomption, dite Notre‑Dame d'Avron, est l'église paroissiale de Neuilly‑Plaisance, en Seine‑Saint‑Denis; elle est dédiée à l'Assomption et dépend du diocèse de Saint‑Denis, bâtie sur le plateau d'Avron. Au début du XXe siècle il n'y avait pas d'église sur ce plateau, lieu voué à sainte Marie depuis le XVIIe siècle, où un hameau avait disparu lors de la construction d'un château entre 1634 et 1649. En 1926 l'abbé Ernest Laforge convainquit Mgr Gibier, évêque de Versailles, d'ériger une église à cet emplacement, décision soutenue par des intellectuels catholiques de l'époque tels que François Mauriac, Paul Claudel et André Maurois. En 1928 un terrain boisé avec mare fut cédé à l'évêché pour une somme quasi symbolique et une souscription locale permit de réunir les fonds nécessaires; les travaux, confiés à l'architecte Henri Cornus, furent entrepris en 1932 et l'édifice y fut construit la même année. Dans les années 1930, alors que la « ceinture rouge » s'étendait autour de Paris, l'Église cherchait à renforcer sa présence en banlieue; cet ouvrage, sans faire partie des Chantiers du Cardinal, s'inscrit dans cette dynamique. L'église devint paroissiale le 14 décembre 1958. Le bâtiment, de plan allongé orienté nord‑est, est construit en béton bouchardé à remplissage de briques et son style architectural est proche de celui de l'église Notre‑Dame du Raincy. En raison de la nature du sous‑sol, l'édifice repose sur une trentaine de pieux en béton enfoncés jusqu'au gypse. La façade est percée d'une baie tripartite en arc brisé ornée d'une résille de béton destinée à recevoir les vitraux; les verrières comprennent 26 vitraux exécutés par le maître‑verrier Louis Barillet, composés de claustras en béton et de vitraux en plomb enchâssés dans le ciment. Le clocher, de base carrée formée de trois parties superposées et relié par une passerelle à une tourelle d'accès, est flanqué de deux clochetons et surmonté d'une flèche de base quadrangulaire. L'intérieur offre une nef unique de quatre travées séparées par des arcs engagés qui supportent des arcs de béton. Le chemin de croix, les fonts baptismaux et le bénitier sont réalisés en mosaïque par Léon Guillemaind; la statue de la Vierge est due à Georges Serraz, et les statues de saint‑Joseph et du Sacré‑Cœur à Charles Jacob, cette dernière étant inscrite à l'inventaire des monuments historiques. Devant l'église se trouve un chêne planté en 1880 en souvenir d'une bataille survenue pendant la guerre de 1870.