Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Pringé
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Luché-Pringé se situe dans le bourg de Pringé, dans le département de la Sarthe. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 24 mars 1975. Construite au XIIe siècle, elle relève de l'art roman et se composait à l'origine d'une nef unique. Au XIIIe siècle, la dernière travée de la nef et le chœur furent couverts d'une voûte à croisées d'ogives de style angevin, reposant sur des colonnes adossées aux chapiteaux sculptés. Au XVe siècle, deux chapelles latérales voûtées furent ajoutées, formant un faux transept. L'église présente une nef unique couverte par une charpente, un chœur orné d'arcatures aveugles surmontées de baies géminées et une abside en cul-de-four ; elle est bâtie en calcaire selon un plan en croix latine et couverte d'ardoise. Le portail ouest, dont les voussures reposent sur des chapiteaux très usés, reste un élément remarquable ; au nord subsistent les restes d'un ancien cimetière avec quelques tombes du XVIIIe siècle et, au sud, l'ancien presbytère se signale par un logis à tourelle. La chapelle sud, dédiée aux seigneurs de Gallerande, est la plus richement décorée et conserve des peintures monumentales des XVe et XVIe siècles classées au titre d'objet en 1976. Dans l'angle sud-ouest de cette chapelle se trouve une dalle funéraire en calcaire, classée comme objet en 1906, provenant de la tombe de Robin de Clermont, seigneur de Gallerande, mort le 2 février 1339, fondateur d'une chapellenie. La dalle, rectangulaire, mesure 180 cm de hauteur, 70 cm de largeur et 22 cm d'épaisseur ; elle porte la figure en pied du seigneur en armure, mains jointes, une longue épée à la ceinture, les blasons familiaux de part et d'autre du visage, un fond orné de motifs végétaux et une inscription en lettres capitales sur le pourtour. L'église abritait une riche collection de statues jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, la plupart ayant été transférées à l'église Saint-Martin de Luché pour des raisons de sécurité ; parmi ces œuvres se trouvaient un groupe en terre cuite polychrome dit de l'éducation de la Vierge (XVIIe siècle) et une statue en bois de Saint-Julien (XVe siècle). Une statue en terre cuite polychrome représentant la Vierge à l'Enfant, datée de la première moitié du XVIIe siècle, a été volée en 1990, tandis que l'église conserve une statue polychrome en noyer de sainte Scolastique du XVIIIe siècle. On note enfin la présence du portail, de la nef et des fonts baptismaux parmi les éléments notables de l'édifice.
