Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Puget-Théniers

  • 7-10 Place de Gaulle
  • 06260 Puget-Théniers
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Puget-Théniers
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Puget-Théniers
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Crédit photo : Patrice Semeria - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption (cad. AC 264) : inscription par arrêté du 14 décembre 1989

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption se trouve à Puget-Théniers, dans les Alpes-Maritimes. Elle dépendait de l'évêché de Glandèves et, après la dédition de Nice à la Savoie en 1388, le diocèse s'est retrouvé partagé entre le comté de Provence et les « Terres neuves de Provence » formant le Comté de Nice ; Puget-Théniers fait partie de ce dernier et fut siège du vicariat général du diocèse. En 1066 l'église appartenait à l'abbaye de Lérins, propriétaire de nombreuses terres alentour. En 1378 le prieuré dit de Notre-Dame-de-Rodoline, possédé par l'abbaye de Lérins à Puget-Théniers, était important : la priorale servait aussi d'église paroissiale et les moines disposaient d'une résidence avec cloître, vingt maisons et des granges, quarante-huit terres, des vignes et des champs. La richesse du prieuré suscita des jalousies et au XVe et au XVIe siècle des démêlés opposèrent les moines et les consuls au sujet des dîmes et des réparations de l'église. La pauvreté du diocèse de Glandèves n'a pas permis de transformer l'église en collégiale. Le 4 juin 1599 le prieur R.P. Lascaris accepta d'entretenir deux moines et un prêtre pour le service de la paroisse, sous condition du respect des droits de l'abbaye de Lérins ; cette situation perdura jusqu'en 1793.

L'édifice présente une nef unique fermée par une large abside semi-circulaire. L'appareillage régulier de l'abside, ses trois baies d'égales dimensions et sa frise en dents d'engrenage indiquent une construction du dernier tiers du XIIIe siècle. La frise est surmontée d'une corniche en quart-de-rond qui marque la limite entre la partie ancienne et des surélévations plus récentes, et le mur de l'abside est relié aux murs gouttereaux de la nef par deux décrochements. L'architecture se rapproche de celle de la cathédrale de Senez, de l'église Notre-Dame-de-Valvert à Allos et surtout de l'ancienne cathédrale Notre-Dame-de-la-Sed d'Entrevaux ; la suppression des divisions verticales et des bandes lombardes montre que l'influence lombarde s'estompe au profit d'un savoir-faire formé en Provence occidentale. Le mur gouttereau nord garde les traces d'un ancien portail latéral muré. La façade occidentale fut remaniée au XVe siècle, probablement à cette époque l'entrée fut déplacée : le nouveau portail est orné de colonnettes et surmonté d'un linteau avec un tympan sans décor, et le décentrement de l'oculus supérieur témoigne de remaniements tardifs. Aux XVIIIe siècle l'église fut surélevée, de nouvelles voûtes en stuc surbaissées furent construites et l'éclairage de la nef augmenté par l'ouverture de baies polylobées dans le mur gouttereau sud, correspondant à des chapelles latérales aménagées dans la nef.

La présence de deux églises à Puget-Théniers — celle du couvent des Augustins et la paroissiale — entraînait un partage des dons dans une ville à l'économie limitée ; l'évêque de Glandèves Henri Hachette des Portes supprima le couvent par ordonnance du 15 mai 1783, et les biens du couvent furent répartis entre le séminaire et l'hôpital d'Entrevaux, tandis que son mobilier fut partagé entre la chapelle des Pénitents et l'église paroissiale. L'église fut consacrée en 1805 par l'évêque de Nice Jean-Baptiste Colonna d'Istria. À la suite du tremblement de terre de 1887, le peintre tessinois L. Adami fut chargé de décorer la voûte ; la décoration fut achevée le 26 novembre 1888 avec des médaillons représentant saint Nicolas de Tolentino et sainte Apollonie en prison. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 14 décembre 1989.

Sont protégés la façade occidentale et le clocher, l'abside avec le maître-autel et le retable de Notre-Dame-de-Bon-Secours, les chapelles latérales de droite avec le retable du Rosaire, les chapelles latérales de gauche avec le groupe sculpté de la Passion et le retable de Saint-Nicolas-de-Tolentino, ainsi que la décoration de la voûte peinte par L. Adami.

Parmi les éléments de mobilier, le polyptyque de Notre-Dame-de-Bon-Secours, attribué à Antoine Ronzen et portant la date du 29 juillet 1525, n'a conservé que le triptyque central ; des anges dans les écoinçons tiennent les armoiries du donateur et de la Savoie. Ce polyptyque, destiné au maître-autel de l'église conventuelle Notre-Dame-de-Pitié des Augustins, justifie la présence de saint Nicolas de Tolentino à la droite du Christ. Antoine Ronzen, d'origine flamande et formé à Venise vers 1500, travailla en 1512 avec Antoine Bréa et s'était marié à Puget avant 1508 ; la seule œuvre signée qui lui soit attribuée est le grand polyptyque de la Crucifixion de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, et les retables de Puget-Théniers et de Villars-sur-Var lui sont attribués par comparaison. Le polyptyque montre des palettes de couleurs d'influence nordique et vénitienne ; le panneau central porte une inscription sous les pieds du Christ et représente le Christ sauveur, la Vierge intercédant et le donateur, avec une colonne rappelant la flagellation et un coq en référence au reniement de saint Pierre ; les panneaux latéraux présentent saint Jacques et saint Nicolas de Tolentino.

Le groupe sculpté de la Passion comprend trois ensembles — la Crucifixion, la mise au tombeau et la Résurrection — réalisés en bois ciré vers 1520 ; l'inégalité d'exécution a conduit à l'attribution à un atelier bourguignon ou flamand de retour d'Italie plutôt qu'à un seul maître, les deux premiers ensembles traduisant une influence germanique ou flamande et la Résurrection une influence italienne. Ce groupe, qui se trouvait dans la chapelle des Pénitents avant d'être transféré dans l'église paroissiale, est traditionnellement considéré comme commandé par les Augustins et sa disposition actuelle ne correspond pas à l'agencement d'origine.

Le retable du Rosaire, réalisé vers 1730 pour l'église du couvent des Augustins, comporte trois niches — la Vierge du Rosaire (remplacée aujourd'hui par un crucifix), saint Antoine ermite et saint Blaise — et des tableautins finement sculptés représentant les Mystères, avec saint Dominique et sainte Catherine de Sienne au-dessus des niches latérales. Le retable de Saint-Nicolas-de-Tolentino est en bois et présente une niche centrale abritant une statue moderne du saint. Le maître-autel est exécuté en boiseries sculptées, dorées et peintes vers 1770, et les stalles en bois ciré sont signées par un menuisier pugetois, H? Conil, autour de la même époque.

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