Base du clocher Fin du XIIe ou début du XIIIe siècle (≈ 1325)
Seul vestige de l'ancienne église, la base du clocher date de cette période.
1908
Construction de l'église
Construction de l'église 1908 (≈ 1908)
L'église actuelle est élevée en moins d'un an avec des éléments en ciment prémoulé.
9 février 1999
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 9 février 1999 (≈ 1999)
L'église est inscrite aux monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église (cad. J 17) : inscription par arrêté du 9 février 1999
Personnages clés
Édouard Bérard
Architecte en chef des Monuments historiques, responsable de la reconstruction de l'église.
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption
L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption se situe à Rungis, dans le Val-de-Marne, et est consacrée à l'Assomption de la Vierge. L'ancienne église, située sur un autre terrain, était dans un tel état de délabrement qu'elle fut démolie au début du XXe siècle ; il ne subsiste que la base du clocher, datée de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Le diocèse de Paris confia à l'architecte Édouard Bérard le projet de reconstruction sur un nouveau terrain. L'édifice actuel fut élevé en 1908, en moins d'un an, à l'aide d'éléments en ciment prémoulé assemblés par des tringles de fer ou d'acier et du coulis de ciment. Les panneaux de ciment, moulés avant la pose, étaient glissés dans les rainures des éléments structurants et les vides prévus furent remplis par du ciment coulé pour assurer la cohésion de l'ensemble. Ce procédé, développé par Bérard, constitue l'un des premiers exemples de construction par éléments préfabriqués en ciment et un exemple précoce d'architecture religieuse entièrement en ciment armé ; il permit de réduire d'environ moitié le coût de l'édifice. Édouard Bérard, alors architecte en chef des Monuments historiques, réalisa cette œuvre peu avant sa mort en 1912. De type basilical, l'église demeure modeste et met en valeur son matériau de construction plutôt que de le dissimuler ; l'intérieur a conservé l'austérité de sa conception d'origine. La façade principale était autrefois précédée d'un petit porche, remplacé en 1990 par un portique jugé peu esthétique. Le procédé de Bérard fut repris peu après par d'autres architectes, notamment Alfred Nasousky pour la chapelle Saint-Louis de Longwy-Bas (1909-1910) et par Debeauve-Duplan pour l'église Sainte-Pauline du Vésinet (1911-1913). L'église Notre-Dame-de-l'Assomption a été inscrite aux monuments historiques le 9 février 1999.