Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Saint-Martin-Vésubie dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Saint-Martin-Vésubie

  • Rue de l'Eglise
  • 06450 Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Église Notre-Dame-de-lAssomption de Saint-Martin-Vésubie
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. C 216) : inscription par arrêté du 17 septembre 1997

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption, de style baroque du XVIIe siècle, se situe à Saint-Martin-Vésubie dans les Alpes‑Maritimes. Un édifice antérieur est connu dès le XIIe siècle ; il n'en subsiste aujourd'hui qu'une tête de colonne accompagnée de deux têtes anthropomorphes triangulaires romanes, au pied nord‑ouest du clocher. Les moines de l'abbaye Saint‑Dalmas de Pedona ont fondé au VIIIe siècle le sanctuaire de la Madone de Fenestre au col de Fenestre et établi le prieuré Saint‑Nicolas d'Anduébis, mentionné en 1067. La haute vallée de la Vésubie était alors une seigneurie de la famille Garac, liée aux Castellane‑Thorame, et c'est vraisemblablement cette famille qui fit édifier une église dédiée à saint Martin, confiée au monastère Saint‑Dalmas. Le sanctuaire de la Madone de Fenestre passa ensuite aux Templiers, probablement vers 1147, qui le conservèrent jusqu'à leur arrestation en 1308; l'ordre du Temple s'était installé à Nice vers 1135 et a pu posséder l'église paroissiale, bien que cette présence fasse l'objet de débats faute de documents. Des évolutions politiques locales, dont le soutien des Templiers aux comtes de Provence et la soumission de la famille de Venanson par Romée de Villeneuve entre 1235 et 1241, contribuent au contexte historique de la paroisse. Pierre de Tournefort, de la famille des comtes de Vintimille, rendit hommage pour une part du fief de Saint‑Martin le 6 mai 1271, puis fut inféodé du fief de Venanson en 1297. À partir de la seconde moitié du XIIIe siècle et au XIVe siècle, Saint‑Martin connut un essor marqué par la construction d'une enceinte fortifiée. Un autre édifice paroissial fut bâti à la fin de la période gothique (XIVe‑XVIe siècles) ; après un incendie qui détruisit les deux tiers de Saint‑Martin de Lantosque le 25 juillet 1470, l'église fut entièrement reprise et transformée au XVIIe siècle. La date de 1694 apposée sur la façade atteste de l'achèvement de cette transformation. Le clocher, de plan carré et coiffé d'une flèche de pierre, présente un style médiéval ; sa datation reste incertaine, parfois attribuée au XVIe siècle mais d'autres évaluations la situent au XVIIe siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 17 septembre 1997. Sur le plan architectural, l'église est un bâtiment de plan barlong à trois nefs ; la nef et les collatéraux s'étendent sur quatre travées, la nef étant prolongée par deux travées de chœur, et la couverture se fait en voûte d'arêtes. La façade baroque, percée d'un œil‑de‑bœuf et inspirée des églises romaines, ne comporte qu'un seul niveau contrairement aux façades baroques à deux étages ; elle est rythmée par des pilastres à chapiteaux ioniques de l'ordre colossal et a été modifiée au XIXe siècle. Le mobilier liturgique est particulièrement riche et de grande qualité. Chaque hiver, la statue en bois de cèdre du Liban de la Madone de Fenestre est descendue du sanctuaire pour être conservée dans l'église puis remontée au printemps ; l'origine de cette statue est discutée entre une attribution aux moines de Saint‑Dalmas au VIIIe siècle et aux Templiers au XIIe siècle, et une copie destinée à la famille Cagnoli est exposée dans la chapelle centrale de droite. L'église conserve quatre peintures provenant d'un retable disparu, représentant saint Pierre, saint Martin, saint Jean et sainte Pétronille, attribuées à Louis Bréa et datées d'environ 1500 ; ces panneaux sont exposés dans la sacristie. Dans la chapelle latérale des Gubernatis se trouve le retable du Rosaire, figurant saint Dominique et sainte Catherine de Sienne, réalisé en 1697. On y trouve également des copies de chefs‑d'œuvre italiens, notamment une Fuite en Égypte dans la chapelle du collatéral droit précédant le chœur et La mort de saint Joseph dans la deuxième chapelle du même collatéral. Les cloches datent de 1687.

Liens externes