Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-la-Dormition
L'église Notre‑Dame‑de‑l'Assomption est un édifice orthodoxe de tradition russe situé dans le cimetière de Liers à Sainte‑Geneviève‑des‑Bois, dans l'Essonne, dédié à la Dormition de la Mère de Dieu. Le cimetière accueille de nombreuses tombes d'émigrés russes depuis 1927, en raison de la proximité d'une maison de retraite fondée à l'initiative de la princesse Véra Kirillovna Mechtcherski. L'église a été construite de 1938 à 1939 d'après les plans de l'architecte et décorateur Albert‑Alexandrovitch Benois, qui a réalisé les fresques en collaboration avec son épouse Marguerite. Benois, né à Saint‑Pétersbourg en 1888 et émigré en France en 1926, a également conçu la chapelle orthodoxe de Saint‑Hilaire‑le‑Grand. La première pierre fut posée le 9 avril 1938 et l'édifice fut consacré le 14 octobre 1939 par le métropolite Euloge; il a été inscrit aux monuments historiques le 1er juillet 1974. L'architecture s'inspire des traditions de Novgorod aux XVe et XVIe siècles et adopte un plan carré, avec la façade orientée à l'ouest et un chevet circulaire flanqué de deux chapelles absidiales, le tout sur des murs enduits de blanc et percés de baies étroites. Le toit, peint en vert pour symboliser la terre, est surmonté d'un clocher à bulbe peint en bleu symbolisant le ciel; un campanile rectangulaire voisin, assorti aux mêmes couleurs, porte six cloches. Le porche est décoré d'une fresque de l'Assomption et le dôme de la nef présente une fresque du Christ bénissant l'assemblée. L'iconostase, en bois peint et comportant les icônes des douze grandes fêtes, est attribuée selon les sources soit à Fedorov, soit à l'ingénieur Grékoff. Sur la table des défunts repose une plaque à la mémoire de trente mille cosaques rapatriés à Lienz le 1er juin 1945 et livrés aux autorités soviétiques, selon les informations consignées. La crypte accueille les tombeaux des évêques du diocèse orthodoxe des paroisses de tradition russe en Europe occidentale (Patriarcat œcuménique), ainsi que ceux d'Albert Benois, de son épouse Marguerite et de plusieurs bienfaiteurs, dont Vladimir Nikolaïevitch Kokovtsov. L'église se trouve en partie dans le bois des Troux, rue Léo‑Lagrange, à proximité du carré réservé aux sépultures russes.