Église Notre-Dame de la Garoupe d'Antibes dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Notre-Dame de la Garoupe d'Antibes

  • 865 Route du Phare
  • 06160 Antibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Église Notre-Dame de la Garoupe dAntibes
Crédit photo : Tangopaso - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame de la Garoupe : inscription par arrêté du 29 octobre 1926

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de la Garoupe

L'église Notre‑Dame de la Garoupe est une église catholique de style roman provençal du XIVe siècle, située sur la presqu'île du cap d'Antibes dans les Alpes‑Maritimes ; elle est inscrite aux monuments historiques depuis le 29 octobre 1926. Elle occupe le sommet du plateau de la Garoupe, face à la mer Méditerranée, à proximité de la chapelle Notre‑Dame des Sept Douleurs, du phare et du sémaphore de la Garoupe. Le site, ancien oppidum ligure, a longtemps eu une vocation religieuse ; les Romains y célébraient la déesse de la Lune, Séléné. Un oratoire dédié à sainte Hélène fut érigé au Ve siècle à la suite de son escale à Antibes lors de son retour de Jérusalem, puis une première chapelle remonte au Moyen Âge. Vers 1520, les Cordeliers y bâtirent un couvent dont le sanctuaire fut dédié à Notre‑Dame de la Garde grâce au don de René de Savoie. L'église présente deux nefs abritant chacune une madone : à droite Notre‑Dame de la Garde, dont la statue occupe un retable richement doré, et à gauche Notre‑Dame de Bon‑Port, patronne des marins d'Antibes, sculptée dans le tronc d'un figuier et tenant un trois‑mâts dans sa main droite. Deux fresques ornent l'intérieur : une de Léopold Édouard Collin (1948) et une de Jacques‑Henri Clergues (1953), cette dernière évoquant le passage du pape Grégoire XI à Antibes en 1376 et le don de René de Savoie. Le chœur est pourvu d'un retable sculpté en 1710 par l'Antibois Joseph Dolle, restauré en 2017 grâce à une souscription lancée par l'association Les Amis de la chapelle de la Garoupe, qui a valu à la ville des Rubans du Patrimoine. L'ensemble de l'église a par ailleurs bénéficié d'une réfection après deux ans de travaux, et Mgr André Marceau, évêque de Nice, l'a bénie le 10 juillet 2016. Environ trois cents ex‑voto, dont le plus ancien date de 1506, couvrent les murs de l'église ; ils remercient Notre‑Dame de Bon‑Port pour des secours reçus lors de naufrages, de la peste et d'autres événements, y compris le cas d'un forçat ayant rejoint les Antilles. On y conserve également une peinture de l'Assomption attribuée à l'école de Bréa, une icône byzantine de 1575 et des objets recueillis pendant le siège de Sébastopol. Contrairement à de nombreuses églises françaises, Notre‑Dame de la Garoupe a été épargnée par le vandalisme révolutionnaire pendant la Révolution française. L'église abrite le sanctuaire de Notre‑Dame de Bon‑Port, protectrice d'Antibes et de Juan‑les‑Pins, liée à la Corporation des Marins d'Antibes. Depuis le XVIe siècle, l'invocation à la Vierge est associée à la disparition de la peste bubonique d'Antibes, et une fête annuelle commémore la protection accordée aux marins. Traditionnellement, la statue en figuier est portée en procession par des marins — pieds nus et vêtus de bleu et blanc — du sanctuaire à la cathédrale d'Antibes le premier jeudi de juillet par le chemin du calvaire, puis ramenée le dimanche suivant. Les premiers pèlerinages remontent aux environs de l'an mil ; le millénaire a été célébré en 1981. Parmi les ex‑voto figurent, entre autres, celui de Jules Briand, évadé du bagne de Toulon en 1812 et revenu des Antilles, des remerciements pour le salut lors d'un naufrage dans le golfe du Bengale en 1857, la gratitude d'un survivant du naufrage du cuirassé Varyag en 1904, ainsi que des remerciements pour le sauvetage d'une fillette tombée d'un étage et pour la protection d'un soldat épargné par une rafale de mitraillettes.

Liens externes