Fondation du prieuré 768 (≈ 768)
Un prieuré bénédictin est fondé à cet emplacement.
XIIe siècle
Reconstruction romane
Reconstruction romane XIIe siècle (≈ 1250)
L'édifice roman actuel est reconstruit à plus grande échelle.
XVe siècle
Disparition des dispositifs défensifs
Disparition des dispositifs défensifs XVe siècle (≈ 1550)
La plupart des dispositifs défensifs de l'église fortifiée disparaissent.
1862
Classement historique
Classement historique 1862 (≈ 1862)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
Fin des années 1990
Restauration extérieure
Restauration extérieure Fin des années 1990 (≈ 1990)
Travaux de restauration extérieurs de l'église.
Années 2000
Rénovation intérieure
Rénovation intérieure Années 2000 (≈ 2000)
L'église fait l'objet d'une rénovation intérieure.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1862
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-la-Nativité
L'église Notre‑Dame‑de‑la‑Nativité, sise à Bussière‑Badil dans le Périgord vert (Dordogne), est une église catholique d'origine romane aux apports des XIIe et XVe siècles. Située à l'extrême nord du département, elle borde la route départementale 3 au cœur du bourg. Un prieuré bénédictin y fut fondé en 768 ; l'édifice roman actuel, reconstruit au XIIe siècle à plus grande échelle, appartenait à l'abbaye piémontaise de la Cluse. L'ancienne église fortifiée comportait autrefois de nombreux dispositifs défensifs — créneaux, bretèches, hourds, murailles, meurtrières, douves et tours de guet — qui ont presque tous disparu aux XVe ou XVIe siècles, mais deux bretèches subsistent à l'ouest, aux abords de la première travée des collatéraux. Classée au titre des monuments historiques en 1862, l'église a fait l'objet de travaux de restauration extérieurs à la fin des années 1990 puis d'une rénovation intérieure dans les années 2000. L'édifice n'est pas strictement orienté est‑ouest mais selon un axe est‑nord‑est / ouest‑sud‑ouest. Il se compose d'une nef centrale et de deux collatéraux voûtés en berceau ; la nef compte cinq travées flanquées de collatéraux. La croisée du transept est couronnée par une coupole polygonale reposant sur des trompillons, surmontée elle‑même par un clocher octogonal de style limousin. Les absides sont en cul‑de‑four et le chevet présente des absidioles. La façade occidentale, rythmée par de puissants contreforts, est divisée en trois parties correspondant aux nefs intérieures ; le portail central, richement sculpté et à triple voussure, s'ouvre au sommet d'un escalier et est surmonté de sept statues décapitées, tandis que les parties latérales comportent des baies en plein cintre aveugles dont l'une conserve un tympan sculpté. À l'intérieur, les nombreux piliers portent des chapiteaux sculptés ; le chœur, la nef principale et les collatéraux conservent l'essentiel de leur caractère roman, malgré la présence d'une baie gothique dans chacun des collatéraux. L'église abrite une Vierge à l'Enfant en terre cuite dorée datée de 1581, elle aussi classée au titre des monuments historiques. Parmi les éléments remarquables figurent le clocher octogonal, le portail et les sculptures du tympan.