Église Notre-Dame de Lestiac-sur-Garonne en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Notre-Dame de Lestiac-sur-Garonne

  • Chemin de Marsan
  • 33550 Lestiac-sur-Garonne
Église Notre-Dame de Lestiac-sur-Garonne
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Crédit photo : BlueGinkgo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

L'abside et le choeur : inscription par arrêté du 24 décembre 1925

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L’église Notre‑Dame de Lestiac‑sur‑Garonne, en Gironde, est un édifice d’origine romane datant du XIIe siècle, situé au cœur du village, chemin de l’Église, parallèle à la route départementale D10. Construite sur un site d’époque gallo‑romaine, elle présente une nef en berceau et un chœur roman, encadrés de bas‑côtés voûtés d’ogives ; le bas‑côté nord a été élevé au XVIe siècle et le bas‑côté sud reconstruit en 1850 par l’architecte Courau. Le clocher‑porche, élevé vers 1850 sur les plans de Paul Abadie, remplace un clocher antérieur détruit. Les sculptures romanes du chevet et du sanctuaire sont d’une qualité remarquable et constituent l’un des intérêts principaux de l’édifice.

Au total, l’ensemble sculpté comporte quatorze chapiteaux à l’intérieur (dont sept historiés), seize à l’extérieur (dont huit figurés) et une série de vingt‑neuf modillons soutenant la corniche du chevet. Fait notable, ces sculptures sont entièrement profanes : elles n’offrent ni symboles chrétiens ni scènes bibliques, et les chapiteaux historiés du sanctuaire, espace réservé au clergé, expriment des mises en garde contre l’incontinence sexuelle. Le chevet, divisé en huit pans séparés par autant de colonnes, alterne fenêtres véritables et fenêtres feintes ; il est possible qu’une neuvième colonne ait été détruite lors de l’élévation du bas‑côté nord.

Les huit chapiteaux qui supportent la corniche présentent des décors végétaux ou figurés de grande qualité. Parmi eux se distinguent des motifs comme des pignes de pin entourées d’oiseaux, une scène parodique d’un homme entre deux fauves renvoyant à la figure de Daniel, des musiciens et percussionnistes liés aux représentations critiques de la musique populaire, et un couple nu enlacé dans des lianes, image de la réprobation morale plutôt qu’une représentation d’Adam et Ève. Trois des quatre fenêtres du chevet conservent des chapiteaux ornés, dont plusieurs figurent des êtres bi‑corporés — têtes unies à deux corps — sous la forme de dragons ou de lions, tandis que la fenêtre nord n’est probablement pas d’origine romane et résulte d’une reconstruction au moment de l’agrandissement nord.

Les modillons, au nombre de vingt‑neuf, offrent un mélange habituel de motifs géométriques, d’animaux et de figures humaines ou grotesques ; on y rencontre par exemple sirènes, porteurs, oiseaux, serpents, félins, scènes de copulation et symboles vulvaires, certains remplacements datant du XIXe siècle. À l’intérieur, quatorze chapiteaux romans, disposés par paires du chœur vers le sanctuaire, témoignent d’un travail sculptural soigné : tailloirs ouvragés, entrelacs, palmettes et scènes historiées qui dénoncent notamment les trois formes de l’incontinence sexuelle attribuées au clergé.

L’arc triomphal délimite le presbytérium et ouvre sur la travée de chœur et l’abside; ses chapiteaux présentent des décors végétaux stylisés. Dans le chœur, on relève des lions affrontés, des compositions d’entrelacs et des sujets mêlant feuillage et pommes de pin, tandis que le sanctuaire comporte des scènes plus narratives : oiseaux attaqués par figures reptiliennes, lions entrelacés de lianes, une sirène portée par des hommes et une scène du tentateur coiffé qui enlace deux hommes agenouillés, images destinées à ridiculiser et à mettre en garde contre la tentation.

Les vitraux de l’abside et de la nef datent du XIXe siècle et sont l’œuvre du maître‑verrier bordelais Gustave Pierre Dagrant. Le mobilier mentionné comprend notamment un confessionnal et une chaire. Devant l’église se dresse une croix monumentale en ferronnerie, datée de 1848, ornée du Sacré‑Cœur et des instruments de la Passion et haute de 4,3 mètres ; elle provient de l’ancien cimetière et a été replacée lors de la destruction de celui‑ci. Sur l’emplacement de l’ancien cimetière se trouve également une croix de mission, réalisée en 1848 mais portée sur un socle daté de 1837, liée au mouvement de missions diocésaines du XIXe siècle.

L’église Notre‑Dame est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1925 pour son abside et son chœur.

Liens externes