Église Notre-Dame de Mas au Mas dans les Alpes-Maritimes

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame, de confession catholique, se dresse sur la commune du Mas, dans les Alpes-Maritimes. Le territoire du Mas est mentionné dès le XIe siècle dans les textes de l'abbaye de Lérins, le cartulaire citant Isnardo de Matio en 1038 et Lajetus de Massio comme témoin en 1092 d'une donation concernant Briançonnet. L'abbaye de Lérins possédait plusieurs manses dans la région et y faisait paître ses troupeaux. L'édifice a probablement été élevé au XIIe siècle par les moines de Lérins dans un style roman tardif qui s'est prolongé jusqu'au XIIIe siècle, selon Jacques Thirion. Lambert du Mas est mentionné vers 1252 comme seigneur du lieu avant d'être condamné pour meurtre par le comte de Savoie. L'église apparaît encore dans des comptes de 1351 et 1376. Elle a été inscrite au titre des monuments historiques le 15 septembre 1937. Les façades ont fait l'objet d'une restauration en 1978, puis de travaux portant sur façades, murs, plafonds et voûtes en 2006. L'église a été consacrée par l'évêque de Nice en mai 2007. L'édifice est à nef unique de quatre travées, couvert d'un berceau brisé, avec une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Une chapelle à demi enterrée a été élevée contre la troisième travée côté nord, tandis que des traces d'ouverture dans le mur opposé suggèrent l'existence d'une chapelle sud aujourd'hui démolie, vraisemblablement pour agrandir le cimetière. L'église possédait une crypte qui est aujourd'hui comblée. Un clocher latéral double, d'époque postérieure, s'appuie sur le mur sud. Dominant le village et entourée du cimetière, l'église est implantée à l'opposé de l'ancien château féodal et séparée du village actuel. Cette situation s'expliquerait par son implantation sur l'emplacement de l'ancien village, hypothèse renforcée par la découverte de tegulae gallo-romaines au nord de l'édifice ; le village aurait été reconstruit à sa position actuelle à la fin du Moyen Âge. L'église conserve des fonts baptismaux du XIIe siècle surmontés d'un couvercle pyramidal. Au Moyen Âge, elle a été un lieu de pèlerinage pour la vénération des reliques de saint Arnoux ; le buste-reliquaire est aujourd'hui conservé dans la chapelle Saint-Arnoux, sur la place du village. Selon l'abbé Tisserand, Arnoult aurait été maire du palais de Thibert d'Austrasie vers 600, puis moine à Lérins, avant d'être lié à Metz et de conseiller Dagobert Ier. Une autre légende identifie le saint Arnoux vénéré au Mas à un évêque de Gap au XIe siècle, date plus proche de la construction de l'église.

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