Fondations initiales Xe siècle (≈ 1050)
Premières traces architecturales avec un appareil en opus spicatum.
XIIe siècle
Construction principale
Construction principale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la nef et du clocher dans un style cistercien.
1506
Voussure sculptée
Voussure sculptée 1506 (≈ 1506)
Achèvement de la voussure en bois du chœur, entièrement sculptée.
XVIe siècle
Achèvement du chœur
Achèvement du chœur XVIe siècle (≈ 1650)
Construction et finalisation du chœur de l'église.
XVIIe siècle
Ajout d'un retable
Ajout d'un retable XVIIe siècle (≈ 1750)
Installation d'un retable baroque dans l'église.
1793
Prison révolutionnaire
Prison révolutionnaire 1793 (≈ 1793)
Le chœur a servi de prison pendant la Révolution française.
2001
Inscription historique
Inscription historique 2001 (≈ 2001)
L'église est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
2020
Fermeture pour restauration
Fermeture pour restauration 2020 (≈ 2020)
L'église est fermée au public pour des travaux de restauration.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église en totalité (cad. C 93) : inscription par arrêté du 15 janvier 2001
Personnages clés
Anastasia Chevallier Wawrzyniak
Historienne ayant étudié les origines de l'église.
Thierry de Campulley
Personnage dont les armes sont gravées sur un marbre obituaire dans l'église.
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L’église paroissiale Notre‑Dame de Ménerval, située dans le Pays de Bray en Seine‑Maritime, dépendait de l’abbaye voisine de Saint‑Germer‑de‑Fly et se trouve à quelques kilomètres de Forges‑les‑Eaux et Gournay‑en‑Bray. Ses fondations remontent au Xe siècle et l’édifice est attesté à partir du XIIe siècle ; la nef et le clocher datent du XIIe siècle tandis que le chœur a été achevé au XVIe siècle. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2001, elle figure parmi les plus grandes églises du Pays de Bray. L’intérêt principal de l’édifice tient à l’ancienneté de sa vaste nef et à la voussure en bois du chœur, datée de 1506 et entièrement sculptée ; sur l’un des sommiers est gravée l’inscription « l’an M. V cent fust livré cette œuvre présente ». Selon une étude d’Anastasia Chevallier Wawrzyniak, le début des travaux pourrait remonter à la période 950‑975, comme l’atteste la présence rare en milieu rural d’un appareil en opus spicatum au niveau inférieur de la tour et dans le bras sud du transept. Construite dans l’esprit cistercien au XIIe siècle, l’église présente une architecture aux lignes épurées, une austérité décorative et un emploi harmonieux de la voûte en berceau brisé, évolution amorcée à Cluny au XIe siècle. Le plan est en croix latine à un vaisseau, terminé par un chevet polygonal ; des fenêtres en arc brisé et des contreforts rythment les murs, le chœur est couvert d’un toit à longs pans en ardoise et un clocher à la croisée du transept est couronné d’une flèche polygonale également en ardoise. L’intérieur conserve un retable baroque du XVIIe siècle et de nombreux blochets sculptés — motifs végétaux, animaux, écussons et personnages grimaçants — ainsi qu’une statue polychrome de la Vierge à l’Enfant, un lutrin en forme d’aigle en bois et un grand marbre obituaire gravé aux armes de Thierry de Campulley. Durant la Révolution, en 1793, le chœur servit de prison pour les suspects ; il a depuis retrouvé sa destination religieuse. Des intempéries ont gravement endommagé la toiture et conduit au plâtrage de la voussure de la nef, à l’origine composée d’arceaux de bois ; pour des raisons de sécurité l’église a été fermée au public en juin 2020 et une souscription a été lancée en 2020 pour permettre sa restauration.