Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Milhac
L'église Notre‑Dame de Milhac, située à Cancon (Lot‑et‑Garonne), dépendait au XIIe siècle de l'abbaye de La Sauve‑Majeure. Elle a souffert des guerres de Religion et a été remaniée à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. La reconstruction attribuée à cette période se lit dans les nervures prismatiques pénétrant le chœur et dans le portail occidental. Un arc doubleau brisé adossé à la façade ouest témoigne que la nef était autrefois voûtée. L'édifice présente une nef unique de trois travées, un chevet plat et un clocher‑mur à l'ouest. Le clocher, remanié depuis la fin du XVIIe siècle, se compose d'un mur rectangulaire cantonné de deux contreforts angulaires et de deux murs en retour d'équerre reliés par une coursière à la base des arcades. Dans son procès‑verbal de visite de 1682, l'évêque Jules Mascaron décrit l'église avec les mêmes dispositions qu'aujourd'hui et mentionne un clocher‑pignon. La sacristie a été construite au sud au XVIIIe siècle. En 1826 le clocher menaçait ruine ; il a été réparé en 1828. Un porche néo‑gothique, édifié au milieu du XIXe siècle devant le portail occidental, comporte une porte en ogive qui annonce le portail gothique ; la voussure en arc brisé est surmontée d'une archivolte reposant sur deux culots sculptés (tête d'homme et tête de chien). Le pavement a été refait en 1860. En 1897, d'après un devis de Guérin, commis des Ponts‑et‑Chaussées, les deux croisées du mur sud ont été remplacées par trois grandes fenêtres néo‑gothiques, dont une placée au‑dessus de la porte d'entrée. À l'intérieur, la nef conserve à l'ouest des traces de voûtement en croisées d'ogives au niveau de la tribune et des vitraux datés du XIXe siècle. Une croix de mission en fer forgé se dresse à l'ouest de l'église. L'église Notre‑Dame de Milhac a été inscrite au titre des monuments historiques en 1996.