Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église paroissiale Notre‑Dame de Montbazon succède à un édifice du milieu du XVIe siècle et occupe le même emplacement. Une chapelle appartenant à l'abbaye Saint‑Paul de Cormery, citée dès 1123, servit de première église paroissiale lors de la création de la paroisse vers 1550. Un massif de maçonnerie subsistant près de l'angle nord‑ouest rappelle cet édifice ancien. Plusieurs remaniements se succédèrent et, au XVIIIe siècle, une reconstruction commencée en 1767 fut achevée en 1785 ; cette église fut pillée en novembre 1793. L'édifice fut de nouveau reconstruit entre 1850 et 1853 ; le clocher qui enjambait la rue des Moulins fut détruit et l'église s'étendit vers le nord et la place de la Mairie. L'architecte diocésain Gustave Guérin a ensuite élaboré un projet d'agrandissement réalisé dans les années 1860. Le décor intérieur, peint au pochoir par Henri Grandin en 1863‑1864, illustre l'engouement du XIXe siècle pour les décors peints. Le vaisseau unique, de style néo‑roman et doté d'un chevet plat, est couvert en ardoise, de même que la flèche du clocher qui s'élève à l'extrémité occidentale de la nef. Les murs de la nef présentent un décor d'arcades en trompe‑l'œil mettant en scène la Vierge et saint Jean‑Baptiste, tandis que le chœur est orné de fresques mosaïquées représentant saint Gatien et saint Martin ; la charpente et les voûtes sont elles aussi décorées. L'église abrite deux statues, Jeanne‑Marie de Maillé et sainte Barbe, ainsi qu'une chasuble du XVIIe siècle répertoriée dans la base Palissy ; un chandelier en cuivre du même siècle y figurait également mais a disparu, volé vers 1961. En 2001, l'intérieur a été réaménagé, notamment par l'abattage d'une cloison qui a permis d'agrandir la nef au sud. Orientée avec la nef à l'ouest et le chœur à l'est, Notre‑Dame dépend aujourd'hui de la paroisse tourangelle de Saint‑Brice et a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 18 avril 2003. L'édifice est implanté à proximité du croisement de la rue des Moulins et de la rue Emmanuel‑Brault, cette dernière ayant été longtemps un point de passage de l'itinéraire de Paris vers le sud‑ouest via Tours avant le percement de la route royale d'Espagne.