Église Notre-Dame de Monthérault à Trizay en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Notre-Dame de Monthérault

  • 20 D238 
  • 17250 Trizay
Église Notre-Dame de Monthérault
Église Notre-Dame de Monthérault
Église Notre-Dame de Monthérault
Église Notre-Dame de Monthérault
Église Notre-Dame de Monthérault
Église Notre-Dame de Monthérault
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Les ruines de l'église (cad. A 89) : inscription par arrêté du 28 octobre 1996

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Monthérault

L'église Notre-Dame de Monthérault, située à Trizay en Charente-Maritime, présente des caractères préromans et romans primitifs. Sa fondation est vraisemblablement datée des Xe–XIe siècles ; une charte de 1229 évoque une église « Beata Maria de Monte-Ayraudi ». De taille modeste, elle desservait une petite paroisse rurale et présente des similitudes avec les églises de Sainte-Radegonde et de Dercie. La tradition locale la rattache à une légende de l'époque de Charlemagne, laquelle la ferait remonter à la victoire sur les Sarrasins, mais l'édifice actuel paraît plutôt issu des périodes préromane et romane. Au XIIe siècle furent ajoutés un chœur de deux travées voûtées en berceau brisé et un clocher ; la nef, en moellons, relève d'une construction préromane, tandis que le chœur est bâti en pierre de taille et épaulé de contreforts. Le chœur était éclairé par une large baie romane encadrée de colonnettes, aujourd'hui murée et remplacée par une statue de la Vierge. Plusieurs chapiteaux présentent des figures démoniaques et des motifs végétaux ; les voûtes se sont partiellement effondrées dès la fin du XIXe siècle. La façade occidentale a été refaite au XVIe siècle et intègre un portail en anse de panier avec moulures gothiques. Autrefois paroisse indépendante, Monthérault fut incluse dans la seigneurie de la Bergerie, dépendit de l'archiprêtré de Corme-Royal et figura dans l'élection de Saintes. Érigée en commune à la Révolution, elle fut rattachée à Trizay en 1826 et l'église, faute d'entretien, fut progressivement abandonnée. Un pèlerinage a néanmoins perduré jusqu'au milieu des années 1960, avant que l'état du bâtiment ne rende l'accès dangereux. La cloche du clocher-arcade fut volée en 1987 ; le clocher, fragilisé, s'effondra lors de la tempête Martin en 1999, entraînant des gravats et d'autres dommages. Avant la restauration, l'édifice se réduisait à quatre murs partiellement effondrés, révélant toutefois les trois grandes phases de construction. Une campagne de restauration menée de 2011 à 2013 a permis de sauver l'église : le chevet et le clocher-mur ont été traités en première phase (coût 263 417 €), puis la nef en seconde (coût 236 079 €), avec des financements de l'État, de la Direction des Affaires culturelles et du Conseil général de la Charente‑Maritime. De nouvelles cloches, fondues sur place selon une démarche inspirée des pratiques médiévales, ont remplacé la cloche volée ; leur réalisation a coûté environ 13 550 €. L'église est désormais ouverte à la visite. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 28 octobre 1996 ; son classement fut refusé deux ans plus tard.

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