Église Notre-Dame-de-Nantilly de Saumur en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Notre-Dame-de-Nantilly de Saumur

  • Place de Nantilly
  • 49400 Saumur
Église Notre-Dame-de-Nantilly de Saumur
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Crédit photo : Strikehard - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame-de-Nantilly : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-Nantilly

L'église Notre-Dame-de-Nantilly, située à Saumur (Maine-et-Loire), est une église catholique de style roman et la plus ancienne de la ville, dont la nef remonte au XIIe siècle. Le lieu est cité dès l'époque carolingienne et la paroisse, appelée Santa Maria de Lentimiaco, apparaît dans les possessions de l'abbaye Saint-Florent de Saumur, mentionnées notamment dans une bulle pontificale de 1003 et dans des documents du XIIe siècle. Au XIIIe siècle une bulle du pape Urbain IV proposa d'y établir deux chanoines, décision qui ne fut pas appliquée et fut ensuite annulée par le pape Clément IV au profit de l'abbaye. L'archevêque de Tyr Gilles de Saumur y fut inhumé ; son tombeau fut redécouvert au XVIIe siècle puis de nouveau en 1699. Louis XI fit ajouter une église paroissiale sur le flanc sud de la nef et, après la naissance du dauphin Charles, fit construire un vaste collatéral sud pour accueillir les paroissiens alors que la nef était réservée aux chanoines. Pendant la Révolution, l'édifice connut des usages profanes et des dégradations, puis il fut restauré successivement par Charles Joly-Leterme en 1851, par Lucien Magne entre 1893 et 1909, et par Gabor Mester de Parajd entre 1996 et 1998. L'église a été classée au titre des monuments historiques lors de la liste de 1840.

La nef romane, la plus ancienne partie, est une nef unique de six travées qui débouche sur un transept largement ouvert, deux absidioles et un chœur profond de deux travées terminé par un hémicycle, formant un plan en trident fréquent dans le Val-de-Loire. La façade occidentale, large de treize mètres, est voûtée d'un berceau brisé très obtus et réalisée en tuffeau local ; elle est épaulée par quatre contreforts et a fait l'objet d'une restauration importante au XIXe siècle. Dix piliers saillants de 0,90 m d'épaisseur portent des demi-colonnes et dix chapiteaux sculptés par un même artiste, qui peuvent se répartir en trois séries : des motifs végétaux en tiges entrelacées se terminant par des palmettes, des monstres (griffons et lionnes) et deux chapiteaux historiés représentant d'une part un abbé officiant accompagné d'acolytes et d'un avoué, et d'autre part un seigneur transperçant un dragon suivi d'un fauconnier. Ces œuvres, proches de celles de Cunault, se situent au niveau des retombées des doubleaux et accompagnent une élévation murale articulée en deux parties par le niveau des fenêtres, chaque baie étant encadrée par une archivolte réticulée d'inspiration du XIe siècle. L'aspect extérieur sobre de la nef annonce certains traits du gothique angevin ; seule la façade nord a conservé sa structure d'origine en tuffeau, les contreforts et supports intérieurs mesurant 4,50 m d'épaisseur.

La croisée du transept et le chœur présentent des travaux postérieurs à la nef ; la voûte de la croisée combine une coupole et une croisée d'ogives renforcée de liernes formant une coupole nervée dont huit nervures aboutissent à un oculus central, dispositif apparu en Anjou dans la seconde moitié du XIIe siècle. Ce voûtement repose sur quatre arcs à double rouleau aux archivoltes moulurées « à doubleau angevin » ; les colonnes d'appui et les bases ont été remaniées à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle et certains chapiteaux sont des copies du XIXe siècle. L'absidiole sud voûtée en cul-de-four et la baie en plein cintre du croisillon nord sont d'origine, tandis que les grands percements, les colonnes d'angle et leurs chapiteaux, ainsi que la mouluration des ogives et les rosaces des clés datent de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.

Le chœur et l'abside, attribués à la seconde moitié du XIIe siècle, sont couverts d'une voûte en berceau et l'abside, éclairée par cinq baies en plein cintre, est voûtée en cul-de-four ; le style des chapiteaux de l'abside se rapproche de ceux de la nef. Le collatéral sud, destiné aux paroissiens, présente une voûte ornée de cinq clés de voûte représentant notamment saint Michel terrassant un diable avec le collier de l'ordre de Saint-Michel, les armes du dauphin et de Charlotte de Savoie, les armes de France associées à la Savoie puis au Dauphiné, et enfin les lettres JHS ; la première travée abrite un petit oratoire de style flamboyant, traditionnellement lié à Louis XI et aujourd'hui occupé par les fonts baptismaux.

La chapelle souterraine, accessible par un escalier de 38 marches dans l'entrée du collatéral, offre une surface d'environ 16 m², une voûte nervée du XIIIe siècle et une hauteur d'environ 8 m ; sa fonction primitive est inconnue, elle a ensuite servi d'ossuaire entre le XVIIe et le XIXe siècle. Parmi le mobilier, une statue de Notre-Dame-de-Nantilly se trouve à droite du chœur.

L'orgue, réalisé par le facteur breton Pierre Le Hellocq entre 1685 et 1690, a conservé ses buffets du XVIIe siècle et l'essentiel de sa structure d'origine ; fortement endommagé pendant la Révolution, il fut restauré en 1847 par Louis Bonn qui modifia la tuyauterie et ajouta un troisième clavier, puis laissé sans entretien pendant un siècle avant une restauration par Nicolas Toussaint de la Manufacture Bretonne d'Orgues, et réinauguré le 26 novembre 2016 avec 2 166 tuyaux, 33 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier. Des atlantes supportent également un buffet d'orgue datant de 1690.

Les vitraux datent principalement de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : les trois verrières de l'abside et des absidioles du transept, réalisées en 1862 par l'atelier Lobin de Tours, représentent la Vierge à l'Enfant au centre, la Vierge recevant l'Esprit et le Couronnement de la Vierge ; l'absidiole nord (1869) évoque la Vie de Joseph, l'absidiole sud la Nativité, la Crucifixion et le Couronnement. Dans le croisillon sud, la verrière de l'Assomption (1903) provient de l'atelier Marcel Delon sur un carton d'Henri‑Marcel Magne et renvoie à la Confrérie de Notre‑Dame‑de‑la‑Mi‑Aoust, tandis que sur la façade ouest du collatéral sud un grand vitrail de la Vierge au Rosaire, réalisé en 1899 par Charles‑Ambroise Leprévost sur un carton de Marcel Rouillard, fut commandé par la Confrérie du Rosaire.

Liens externes