Église Notre-Dame de Niort dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Notre-Dame de Niort

  • 2-6 Rue Bion
  • 79000 Niort
Église Notre-Dame de Niort
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Église Notre-Dame de Niort
Crédit photo : Olivier Daroux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame : classement par arrêté du 16 septembre 1908

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L’église Notre-Dame de Niort, classée monument historique depuis le 16 septembre 1908, présente une longue histoire marquée par des remaniements successifs et des dommages répétés. L’existence d’un lieu de culte dédié à la Vierge est ancienne ; un acte contesté attribue une donation à l’abbaye de Charroux par Charlemagne en 799, et une charte du comte Roger et d’Euphrasie mentionne des biens ecclésiastiques à Niort. En 1050, le pape Léon IX confirma la possession des églises de Saint-Florent et de Sainte-Marie par l’abbaye de Charroux, et le cartulaire de Charroux cite Notre-Dame et son prieuré, demeuré dépendant de l’abbaye jusqu’au XVIIIe siècle. Il ne subsiste rien de l’édifice antérieur. En 1227, l’évêque Jean de Melun ordonna le paiement de redevances par les prieurés relevant de Charroux ; le pape Alexandre IV confirma ensuite l’obligation pour le prieuré Notre-Dame de verser cent livres annuelles. L’historien Briquet signale des réparations en 1386 et 1411. Une inscription au chevet indique le début de la construction de l’église actuelle le 26 mai 1491 par Pierre Sabourin et Jehan Richer ; on pense que le chœur et une partie du transept furent réalisés entre 1491 et 1530. En 1531, les marguilliers passèrent marché avec le maître maçon Mathurin Berthomé pour la construction d’une galerie destinée aux orgues, l’élévation du pignon occidental, des voûtes et piliers ; un différend en 1534 au sujet des contreforts conduisit finalement à l’élévation d’un mur aveugle. Le portail se situe sur la façade nord, et la galerie au-dessus porte l’inscription O mater Dei, memento mei. La date de construction du clocher n’est pas documentée ; une tradition l’attribue au duc de Berry, et des travaux importants en 1550 semblent correspondre à l’achèvement du clocher. Les chapelles latérales, aménagées entre contreforts, furent ajoutées à des dates incertaines, peut‑être avant 1569 ou au XVIIe siècle.
Les guerres de Religion causèrent d’importants dégâts : la ville connut des attaques et des pillages entre 1562 et 1588, le curé Texereau fut massacré en 1568, des biens ecclésiastiques furent vendus en 1569, et l’église fut pillée à diverses reprises ; une vue cavalière de Claude Chastillon vers 1605 montre l’édifice sans toiture mais avec clocher intact. Le culte catholique fut rétabli en 1593 et, après l’édit de Nantes, l’église retrouva un statut liturgique le 11 août 1598. La toiture fut refaite au début du XVIIe siècle et le vitrail de l’Arbre de Jessé fut remis au maître verrier François Loizeau en 1615. Françoise d’Aubigné, future Madame de Maintenon, y fut baptisée le 28 novembre 1635. À la fin du XVIIe siècle, Suzanne de Beaudéan‑Parabère fit élever trois tombeaux dans la chapelle dite de Parabère pour des membres de sa famille. L’édifice subit encore des dommages : toitures arrachées en 1710, foudre touchant la flèche en 1737 et 1793. En 1770, la fabrique changea l’orientation de l’église en plaçant le maître-autel à l’ouest, sans doute lié à la construction d’une sacristie contre la façade occidentale ; l’orgue, d’abord relevé, fut déplacé en 1835 devant le vitrail de l’Arbre de Jessé. Pendant la Révolution, l’église fut transformée en temple décadaire puis utilisée comme entrepôt et marché aux grains à partir du 20 novembre 1793 ; elle fut restituée au culte catholique en 1797. Les tombeaux des Beaupéan‑Parabère, démontés et déposés au musée par Augustin Bernard dit d’Agesci, furent remontés dans l’église en 1833, d’abord au chevet. La baie occidentale fut percée d’une rosace en 1850 et Pierre‑Théophile Segretain restaura la flèche en 1853. Au XIXe siècle deux chapelles furent ajoutées à l’ouest : celle du sud en 1883 par Victor Auguste Loué et celle du nord en 1889 par Ambroise Baudry. Des renforcements des piles du transept eurent lieu en 1873, mais des fissures apparues en 1908 conduisirent à l’effondrement d’un pilier sud‑ouest du transept, entraînant la chute de voûtes, d’une pile de la nef, de la toiture et de la tribune ; les travaux de restauration se poursuivirent jusqu’en 1916. Après la restauration du vitrail de l’Arbre de Jessé et de l’orgue, l’architecte en chef des monuments historiques proposa de replacer l’orgue à l’ouest, ce qui permit en 2001 de retrouver l’orientation d’origine de l’église.
L’édifice mesure 55 mètres de longueur intérieure, la hauteur sous voûte atteint 18 mètres et la hauteur du clocher est de 75 mètres. Le vitrail de l’Arbre de Jessé, commandé à François Loizeau en 1615, fut remis au plomb en 1784 ; plusieurs compartiments furent brisés après le déplacement et l’installation de l’orgue en 1835, d’autres panneaux furent ensuite enlevés et, en 1911, huit panneaux manquaient selon un relevé publié la même année par Henri Clouzot. La plupart des autres verrières sont dues aux ateliers tourangeaux Lobin et ornent les chapelles : la chapelle des Parabères (Marie Madeleine au pied de la Croix), la chapelle du Sacré‑Cœur (l’abbé Taury offrant l’église au Christ), la chapelle des Bienheureux Martyrs (saint Jean‑Baptiste et saint Étienne), la chapelle Saint‑Roch (Notre‑Dame du Perpétuel Secours et Notre‑Dame des Sept Douleurs), la chapelle Saint‑Joseph (la Mort de saint Joseph entouré de Marie et de Jésus), la chapelle du Saint‑Sacrement (la Cène), la chapelle de la Vierge (Rosa mystica et Lilium interspinas), la chapelle du Rosaire (la Crucifixion et la Cène), la chapelle Sainte‑Anne (sainte Anne et saint Joachim), la chapelle Saint‑Vincent‑de‑Paul (saint Paul prêchant à Athènes) et la chapelle des fonts baptismaux (baptême de Clovis par saint Rémy et Sainte Clotilde proclamant sa foi). Un orgue est mentionné dès 1745 ; l’instrument actuel fut commandé en 1841 à la maison Daublaine et Callinet. Le mobilier comprend un chemin de croix sculpté par Durieux en 1880, des retables et toiles de Bernard d’Agesci (notamment l’Éducation de la Vierge et Saint‑Vincent‑de‑Paul), une chaire à prêcher de 1877, la cuve baptismale, une Vierge à l’Enfant en plâtre polychrome réalisée en 1876 par Aristide Belloc et moulée par l’atelier niortais Vidiani, une Pietà de 1803 de Bernard d’Agesci, la Mort de saint Joseph peinte par Daufer en 1836, ainsi que des tableaux provenant de l’abbaye des Châteliers et de l’ancien Collège de l’Oratoire, dont une Adoration des Mages par Bon Boullogne (1680).

Liens externes