Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre‑Dame‑de‑l'Assomption de Noailhac, édifice paroissial construit au XIIe siècle sur les rives de la Durenque, dépendait initialement du couvent bénédictin de Castres, lui‑même rattaché à Saint‑Victor de Marseille. Ce couvent fut transformé en chapitre cathédral en 1317. La paroisse comptait deux annexes, Saint‑Michel‑de‑Perrin et Saint‑Salvi‑de‑la‑Balme, attestées respectivement en 1569 et 1682, et une chapellenie fut fondée dans l'église en 1546. Au décès du comte de Castres en 1666, des litres funéraires entourèrent l'édifice ; il n'en subsiste plus de trace. En 1728, un banc consulaire y fut établi. Le porche roman, dont le style renvoie probablement au milieu du XIIe siècle, constitue l'élément le plus ancien conservé ; sa sculpture se distingue par une fantaisie de rinceaux dissymétriques et par l'emploi systématique du trépan pour animer les ombres des entrelacs. Une petite fenêtre au‑dessus du porche est le seul vestige d'une campagne de travaux menée au XVe siècle. Au XIXe siècle, une reconstruction a profondément remanié l'édifice : seule la partie basse du porche a été épargnée et un clocher néo‑roman a été ajouté. La voûte en bois date des guerres de Religion, et des décorations en trompe‑l'œil ainsi que des médaillons réalisés entre 1835 et 1845 sont attribués à l'atelier italien Céroni. L'intérieur conserve un mobilier de qualité et un décor comprenant notamment onze vitraux posés entre 1850 et 1898, fabriqués par des maîtres‑verriers du Puy‑en‑Velay et de Toulouse ; l'un d'eux porte les armoiries de la famille Barbara de Labelotterie de Boisséson. Plusieurs vitraux sont fortement abîmés, par perte de couleur ou détérioration du plomb, et une campagne de restauration est envisagée. L'abbé Pistre, nommé curé en 1946 et ancien joueur du SC Albi, fonda et entraîna à Noailhac une équipe de jeunes, accepta des mariages mixtes entre catholiques et protestants et le baptême de leurs enfants ; il fut inhumé au village à sa mort en 1980. Le porche du XIIe siècle est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 16 mai 1972.