Vierge à l'Enfant XIIIe siècle (≈ 1350)
Création de la statue de la Vierge à l'Enfant, réputée miraculeuse.
XVe siècle
Destruction partielle
Destruction partielle XVe siècle (≈ 1550)
La basilique gothique est partiellement détruite par les Anglais.
1589
Siège de Pontoise
Siège de Pontoise 1589 (≈ 1589)
Destruction de la basilique lors du siège de Pontoise.
Fin du XVIe siècle
Construction église actuelle
Construction église actuelle Fin du XVIe siècle (≈ 1695)
Édification de l'église actuelle dans un style Renaissance simplifié.
Début du XVIIe siècle
Achèvement du clocher
Achèvement du clocher Début du XVIIe siècle (≈ 1704)
Achèvement du pignon et du clocher de l'église.
1729
Construction du porche
Construction du porche 1729 (≈ 1729)
Construction du porche qui subsiste encore aujourd'hui.
1843-1844
Restauration intérieure
Restauration intérieure 1843-1844 (≈ 1844)
Pose de clés de voûte, bétonnage du sol et renouvellement du mobilier.
1895
Ajout de peintures
Ajout de peintures 1895 (≈ 1895)
Ajout de peintures murales à l'intérieur de l'église.
1926
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1926 (≈ 1926)
L'église est inscrite au titre des monuments historiques.
2010
Fin des restaurations
Fin des restaurations 2010 (≈ 2010)
Achèvement des travaux de restauration pluriannuels.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Notre-Dame : inscription par arrêté du 16 juin 1926
Personnages clés
Saint Gauthier
Saint dont le tombeau est situé dans l'église.
Nicolas Le Mercier
Architecte ayant conçu le plan de l'église actuelle.
Victor Dupont
Architecte responsable des restaurations au XIXe siècle.
Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame de Pontoise, dans le Val-d'Oise, est une paroisse catholique dont la réputation repose principalement sur le tombeau de saint Gauthier et une Vierge à l'Enfant du XIIIe siècle, réputée miraculeuse. Elle succède à une vaste basilique gothique rayonnante, autrefois admirée pour sa taille et la qualité de son architecture, dont peu de vestiges subsistent. Une statue, quelques fragments de dalles funéraires et des tapisseries constituent les rares témoins matériels de cet édifice disparu. La grande basilique avait été partiellement détruite par les Anglais au XVe siècle puis relevée, avant de périr durant le siège de Pontoise en juillet 1589 ; les circonstances exactes de sa destruction restent discutées. Après ces dégâts irréparables, la ville ne disposant plus des moyens nécessaires, on édifia rapidement une nouvelle église provisoire conçue pour être mise en œuvre à moindre coût. L'édifice actuel, d'un style Renaissance simplifié, semble devoir beaucoup à l'atelier des Le Mercier ; Nicolas Le Mercier est généralement retenu comme l'auteur du plan, son nom étant lié aux travaux et à la famille qui avait déjà œuvré sur la basilique antérieure. La nouvelle église, délibérément sobre et pragmatique, fut dédiée à la fin du XVIe siècle, avec la bénédiction de plusieurs autels et l'achèvement du pignon et du clocher au début du XVIIe siècle; le porche qui subsiste date de 1729. La statue médiévale de la Vierge, sauvée des décombres et mise à l'abri à l'abbaye Saint-Martin, a continué d'attirer pèlerins et dévotions : elle fut replacée dans la chapelle qui lui est aujourd'hui consacrée lors du rétablissement du culte après la Révolution. Au XIXe siècle, d'importants travaux de restauration intérieure furent menés, notamment en 1843-1844 avec la pose de clés de voûte, le bétonnage du sol et le renouvellement du mobilier ; des peintures murales furent ajoutées en 1895 et de nouveaux vitraux posés au tournant du XXe siècle. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques en 1926. À la fin du XXe siècle un diagnostic mené par l'architecte en chef des monuments historiques propose un programme de restauration pluriannuel qui s'est déroulé dans les années 2000 : façade, chapelle de la Vierge, clocher, bas-côtés, chevet et sacristie ont été restaurés et les pierres dégradées remplacées par des pierres de Saint-Leu-d'Esserent et de Saint-Maximin ; les vitraux ont été démontés pour nettoyage et restauration. Ces travaux, qui ont respecté la lisibilité et la simplicité de l'édifice, ont été menés à terme en 2010. Malgré son apparence modeste et les contraintes de sa genèse, l'église Notre-Dame a ainsi traversé les siècles et conserve des éléments de grand intérêt historique et artistique issus de la basilique disparue et de ses propres campagnes de construction et de restauration.